C’est le monde à l’envers : alors que nous nous apprêtions, pétris de nos certitudes, à voir une Eurovision où l’Europe occidentale se serait ridiculisée en envoyant comme tous les ans des histrions dégénérés, femmes à barbes, chèvres à perruques ou que ne savons-nous encore, et voir des pays de l’Est plus traditionnels nous humiliant par leur tenue, voilà que la vapeur fut renversée !
À la surprise générale, le Top 5 de cette année est composé d’artistes chantant dans leur langue natale et non en godon, tandis que de nombreux pays qu’on connut plus conservateurs ont fini par sacrifier au politiquement correct. On pense notamment à l’hymne féministe russe de Manizha, aux Destiny’s Child du pauvre de Serbie, qui chantaient en espagnol (Slobodan relève-toi, ils sont devenus fous !), aux Moldaves forcément gays, aux Lituaniens forcément gays, ou au Suédois forcément noir. Un retournement de situation bien étrange, mais qui ne doit pas faire oublier que l’Eurovision n’en reste pas moins un concours de propagande décomplexée. Il est d’ailleurs écrit sous chaque vidéo publiée par la chaîne officielle du concours que « l’Eurovision célèbre la diversité par la musique. Nous ne tolérons pas le racisme, le sexisme, le validisme, l’homophobie, la transphobie, le body-shaming ou aucun autre langage hostile ou insultant ». [...]
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