Dans son septième chapitre “Des parcours pour se retrouver”, le Pape aborde les liens entre la justice et la guerre. Tout en reconnaissant le principe de légitime défense inscrit dans le Catéchisme de l’Eglise Catholique, il déclare que « nous ne pouvons donc plus penser à la guerre comme une solution, du fait que les risques seront probablement toujours plus grands que l’utilité hypothétique qu’on lui attribue. Face à cette réalité, il est très difficile aujourd’hui de défendre les critères rationnels, mûris en d’autres temps, pour parler d’une possible “guerre juste”. Jamais plus la guerre ! » (242).
Ces paroles peuvent surprendre et sembler manquer de lucidité si on les considère seulement comme un antimilitarisme naïf. Ne serait-ce pas de l'angélisme que de supprimer tout monopole de la violence légitime à l’Etat alors qu’existent tant de violences ? La nature humaine blessée par le péché originel et le mal que font librement certains hommes dans le monde n’obligent-t-ils pas les bons à prendre les armes pour défendre et protéger le bien qui leur est légué (terre, famille, peuple, paix sociale, etc.) ? Alors que le Pape lui-même affirme l'existence d'une « troisième guerre mondiale par morceaux », n'est-ce pas plutôt un acte de responsabilité que de partir en guerre pour y mettre fin ? Dès lors, comment comprendre ces paroles à l’ère des attentats-suicides, de la lutte contre le terrorisme et des opérations de maintien de la paix que la France poursuit en Afrique et dans le monde ? [...]
Vous souhaitez lire la suite ?
Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !