Dans une vidéo postée sur Twitter, Caroline Parmentier s’indigne : « Je dénonce ce tableau de Miriam Cahn qui présente aux yeux de tous une scène de pédocriminalité. » Elle pointe du doigt l’œuvre Fuck Abstraction ! exposée depuis le 17 février au Palais de Tokyo de Paris. Cela faisait déjà quelques semaines que cette peinture créait la polémique sur les réseaux sociaux. En effet, elle met en scène un homme qui contraint un enfant ligoté et à genoux de lui faire une fellation. Un viol donc.
L’artiste précise – sans faire mention de l’âge de la victime – dans un texte attenant au tableau : « Il s’agit ici d’une personne aux mains liées, violée avant d’avoir été tuée et jetée dans la rue. La répétition des images de violence dans les guerres ne vise pas à choquer, mais à dénoncer. » Le musée a également posé une pancarte à l’entrée de la salle avertissant : « Les œuvres réunies dans ces salles sont de nature à heurter la sensibilité des publics, particulièrement des plus jeunes. »
Les justifications ne suffisent pas à la députée qui nous confie : « Rien ne justifie l’exposition d’une telle œuvre, pas même le prétexte de la dénonciation de crime de guerre » avant d’ajouter : « C’est une incitation et un clin d’œil à tous les pédocriminels, prédateurs et agresseurs d’enfants. Ça n’est pas possible ! Quel que soit l’angle par lequel on le regarde c’est un enfant donc dire que c’est un adulte pour défendre l’œuvre c’est du foutage de gueule. »
Le docteur en philosophie, Sami Biasoni confiait dans les colonnes du Point : « Qui peut, honnêtement, percevoir cette peinture comme incitative ? L’art doit pouvoir montrer le réel dans ce qu’il a de monstrueux. C’est précisément l’une de ses fonctions que de pouvoir, parfois, heurter. Ainsi, il éveille les consciences ou, dans une fonction cathartique, fait office d’exutoire… » De quoi faire bondir Caroline Parmentier : « Il y a des lois en France ! De la même manière qu’avec l’affaire Bastien Vivès, exposer des scènes de viol d’enfant relève du criminel. »
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La proche de Marine Le Pen rappelle que le musée du XVIe arrondissement est géré par le ministère de la Culture. Elle salue la pétition qui demande le « retrait des toiles à caractère pédopornographique de Miriam Cahn » et a adressé un courrier à la ministre de la Culture dans lequel elle s’interroge : « Est-ce que ce genre de toiles marquent un glissement vers la démocratisation et l’acceptation de pratiques qualifiées par la loi de crime ? ». Elle demande que la peinture soit immédiatement décrochée et avertit : « Je continuerai mes démarches auprès de la ministre jusqu’à ce que cette peinture ne soit plus exposée ». Le message est passé !