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Véronique Besse (LR) : Hôpitaux, la France malade de ses renoncements

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Publié le

15 janvier 2025

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Face à une épidémie de grippe saisonnière, 87 hôpitaux français déclenchent un plan blanc, révélant une crise structurelle d’un système de santé à bout de souffle. C’est ce que dénonce la députée vendéenne Véronique Besse. Entre sous-effectifs, fermetures de lits et tragédies évitables, l’urgence devient la norme.
© Capture d'écran Facebook

L’épidémie de grippe frappe à nouveau. Rien d’exceptionnel, cela arrive chaque hiver. Pourtant, en 2025, en France, 87 hôpitaux déclenchent un plan blanc. Ce dispositif censé être une réponse exceptionnelle aux situations d’urgence devient le dernier rempart d’un système de santé incapable de gérer ce qui devrait être une simple routine. Une épidémie que l’on connaît, que l’on prévoit, et qui pourtant submerge des hôpitaux déjà au bord du gouffre.

Faut-il rappeler à nos dirigeants que ce même scénario se répète inlassablement tous les ans ?

Après avoir été submergé par l’épidémie de Covid-19, comment la France peut-elle se retrouver aussi déstabilisée par une grippe saisonnière ? Où est passée l’expérience acquise ? Le déclenchement de plans blancs dans près de 90 établissements révèle l’incapacité chronique de notre système de santé à anticiper et à faire face à des événements pourtant prévisibles.

Le plan blanc, outil d’urgence, est devenu la norme. Rappeler des soignants en congés – victimes d’une gestion calamiteuse et d’un mépris insoutenable – annuler des interventions non urgentes, déprogrammer des soins essentiels : ces mesures, qui devaient être des exceptions, sont aujourd’hui la règle. Mais ces déprogrammations ne font que reporter les problèmes. Ce qui est différé aujourd’hui devient l’urgence de demain, aggravant encore un peu plus la saturation des services hospitaliers.

Lire aussi : Urgence : pourquoi l’hôpital crève ?

En 10 ans, la France a fermé 27 000 lits d’hôpitaux. Ces suppressions, motivées par des logiques budgétaires à court terme, ont affaibli durablement notre système hospitalier. Moins de lits, c’est moins de capacités d’accueil en période de crise. Et ce sont toujours les mêmes qui paient le prix de ces décisions : les soignants, contraints de travailler dans des conditions intenables, et les patients, victimes d’un système à bout de souffle.

La mort tragique d’une jeune femme de 20 ans aux urgences de Longjumeau est l’illustration glaçante de ce naufrage. Ces tragédies ne sont pas des fatalités. Elles sont le résultat direct d’un système laissé à l’abandon.

Moins de bureaucratie, plus de lits, plus de médecins, et des moyens dignes de ce nom pour affronter les crises. L’hôpital ne doit plus être un lieu de gestion administrative, mais redevenir un sanctuaire dédié aux soins et à la vie.

La France est malade de ses renoncements. À force de fermer les yeux sur les alertes répétées, nos dirigeants ont laissé l’hôpital sombrer. L’hôpital, ce n’est pas un malade imaginaire : c’est le cœur battant de notre nation qui est en urgence vitale.

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