Docteur en histoire moderne et un temps enseignante en bioéthique à l’institut de formation Capsud Méditerranée de Toulon, Véronique Bourgninaud signe un essai remarquable à la noble ambition : redonner espoir en l’homme. L’homme moderne serait effectivement plongé dans une impasse intellectuelle et éthique que l’essayiste nomme « errance existentielle ». En cause, trois maux qui sévissent dans notre société : le transhumanisme, la théorie du genre et l’antispécisme.
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Ces mouvements culturels et intellectuels, théorisés par l’homme contre lui-même, conduisent à la remise en cause d’un modèle anthropologique réaliste « qui reconnaît l’existence d’une nature humaine transcendante au reste du vivant et commune à tous les hommes indépendamment des représentations et des expériences que ceux-ci en font ». Une errance ayant pour conséquence la mutation de l’homo festivus en homo desperatus, qui se traduit, par exemple, par le néo-malthusianisme des « childfree », personnes refusant d’avoir des enfants par souci écologique. Face à ces vertiges, Véronique Bourgninaud rappelle brillamment ce qu’est l’essence de l’homme, ainsi que l’importance de sa finalité spirituelle, déplorant l’abandon de Dieu par l’homme dans la construction de sa vie.