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Jean-Paul Gourévitch : « L’aide publique au développement destinée à freiner l’immigration, c’est résultat zéro »

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Publié le

3 décembre 2021

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Jean-Paul Gourévitch, rendu célèbre auprès de ceux qui ne le connaissaient pas encore par la polémique suscitée par son nom comme auteur de l’ouvrage Les Migrations pour les Nuls (2014), défend, sur le coût de l’immigration, une estimation médiane. Nous l’avons interrogé sur le sujet le moins abordé: l’argent en direction de « pays en voie de développement ».

Pourquoi les chiffres différent-ils tant, sur le coût de l’immigration, selon les experts ?

Parce que nous n’avons pas la même méthodologie. Moi je fais un travail sur les coûts de l’immigration régulière et irrégulière, et sur ceux relevant des investissements consentis par l’État : investissements intérieurs pour améliorer la situation des immigrés en France, extérieurs pour freiner l’immigration, car, dans l’aide publique au développement, une partie est destinée à freiner l’émigration depuis les pays émergents. Or la rentabilité de ces derniers est à peu près nulle, car, au contraire de l’effet recherché, les aides publiques au développement ont développé un désir d’immigration.

C’est la thèse de Stephen Smith dans, La Ruée vers l’Europe. La jeune Afrique en route pour le Vieux Continent

Il faudrait rendre à César ce qui est à César et à Gourévitch ce qui est à Gourévitch, mais bon, Stephen Smith connaît très bien l’Afrique et est très compétent, je ne peux que me féliciter qu’il ait viré sa cuti et m’ait rejoint.

Ainsi le Haut Conseil des Maliens de France sait combien il y a de Maliens en France, et leur nombre n'a aucun rapport avec les chiffres officiels

Pourquoi l’aide publique au développement renforce-t-elle l’immigration ?

Il y a trois raisons. La première est que, pour que l’immigration soit réussie, il faut avoir quelque chose à vendre au pays dans lequel vous allez vous rendre. Ce peut être votre force de travail, vos capacités intellectuelles, votre volonté de participer au développement du pays dans lequel vous arrivez. L’aide publique au développement a amélioré de façon indiscutable la situation des pays émergents en matière d’éducation. Il y a de plus en plus de diplômés, mais ces pays n’ont pas encore les moyens de donner un emploi aux gens qui sont formés. Donc une fois leur diplôme en poche, ceux-ci n’ont qu’une seule idée : aller vendre leur savoir et leur force de travail ailleurs. […]

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