Vous êtes entre autres responsable de la politique internationale de Zemmour : pensez-vous donner une impulsion différente, apporter quelque chose ?
Disons que je suis le politique le plus émérite en la matière : nous sommes entourés d’experts, mais je reste la figure du pôle. J’ai déjà insisté sur le fait qu’Éric Zemmour ne devait pas faire de déplacement à l’étranger, aux États-Unis par exemple, mais que la campagne devait avoir lieu en France.
Sur la présence de la France au Mali, quelle est la position d’Éric Zemmour ?
La situation est très humiliante pour la France. Dans le fond, il y a une erreur française : l’approche que nous avons eu de Barkhane est américaine, nous n’avons pas fait la différence entre Al-Qaïda et l’État Islamique, nous n’avons pas tenu compte des rapports tribaux sur place. La France est devenue aveugle sur les spécificités du terrain – grand comme le continent européen – sur lequel elle s’est engagée. Ça ne marche pas, c’est relativement humiliant, et quelles sont les réponses de la France à cette humiliation du Mali ? Je n’en ai pas entendu, ni en matière de visas, ni en virement western union, rien. Il faut sortir de l’opération Barkhane, se replier au Tchad, se replier au Sénégal, et arrêter avec cette approche qui ne fonctionne pas.
Il y a des experts, comme Bernard Lugan, qui disent qu’on pourrait négocier avec Al Qaïda.
Il a parfaitement raison, et comme il est très peu impliqué dans les conflits ethniques sur place, il aurait pu être le bon interlocuteur pour essayer de rationaliser la réponse française sur le territoire. [...]
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