L’organisation d’un débat télévisé avant le premier tour de l’élection présidentielle « montrerait un manque d'exigence démocratique » selon Gabriel Attal. Dans tous les cas, la participation d'Emmanuel Macron ne serait « pas d'actualité ». L’oxymore, au-delà du mépris évident pour les soutiens des candidats déclarés, fait montre d’une attitude de matador se défilant face à l’arène. À moins qu’il ne faille y voir, et c’est évidemment le cas, un calcul politique. La frontière entre les deux, souvent, est fine.
Il s’agit dans tous les cas d’une nouvelle occasion manquée pour le Président d’expliquer où il entend conduire la France – cinq ans après la question demeure. Mais que voulez-vous, la pensée complexe n’est pas pour tout le monde. Il nous avait déjà fait le coup en refusant la traditionnelle interview du 14 juillet.
Alors que nous entrons dans la phase finale de l’élection présidentielle, caractérisée par l’annonce de mesurettes et les batailles de chiffres, gageons que les électeurs sauront rappeler aux politiques là où ils souhaitent porter le débat : l’avenir de la France. Ou plutôt, l’identité de la France. Il ne s’agit pas ici de promouvoir dogmatiquement un modèle plutôt qu’un autre, mais bien d’asseoir les termes du seul débat qui soit, à l’heure du constat sans appel d’une grande transformation à l’œuvre dans l’histoire de la France. [...]
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