Ancien journaliste de presse locale, c’est sa rencontre avec le fondateur du site surlering.com qui aura été décisive. « Je faisais mes piges pour surlering.com, et quand le patron a lancé sa maison d’édition avec Dantec, il m’a proposé de faire un bouquin sur les faits-divers. Je l’ai fait, mais ce n’était pas mon projet de carrière. Mais ça a très bien marché, et voilà », confie-t-il.
Le fait-divers comme révélateur des tendances de fond de la société. Car ce qui peut être aisément classé dans cette catégorie teintée de dédain et de mépris par les médias (« Votre mari est un fait-divers », avait lancé l’ignoble Matthieu Kassovitz à madame Montguillot, veuve du chauffeur de bus tabassé à mort par la racaille à Bayonne) peut aussi être vu comme une mise en lumière des travers de notre société.
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« Moi qui ai une approche très anthropologique, je trouve qu’il y a justement cette espèce de frontière entre les gens normaux, les gens de bien qui lisent le journal et le fait-divers, qui est partout, qui révèle la profondeur de l’âme humaine. M’intéressent aussi la gestion de la victime ; la manière de se positionner par rapport à la survivance de la violence, quasiment permanente dans la société ; et le voyeurisme des gens ». [...]
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