Le Journal de Richard Millet est comme un roman de Richard Millet, non parce que sa vie est un roman, mais parce que Richard Millet n’est pas un homme : c’est un écrivain. Tout son journal parle de cette « maudissure », selon son expression de patois limousin, sensible dès le premier tome (1971-1994, alors qu’il a 18 ans) et qui le poursuit : une incapacité à être dans la vie, parce qu’il est entièrement enseveli dans la langue, et dans la musique, autre langage. Cesar Pavese a écrit le Métier de vivre ; il s’est suicidé. Quant à Richard Millet, il est aussi hanté par la mort et voué à une solitude existentielle. [...]
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