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Le jeu criminel de la Turquie en Syrie

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Publié le

28 février 2020

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L’escalade militaire entre la Turquie et la Russie en Syrie impose de rompre nos relations avec un allié islamiste de l’OTAN en pleine dérive militaire. Tribune.

 

Curieux renversement des rôles ces derniers jours. Erdogan occupe illégalement des pans entiers du territoire syrien depuis des années. Il soutient les factions djihadistes de Hayat Tahrir Al Sham, la branche syrienne d’Al Qaïda, face à l’armée régulière de Damas appuyée par Moscou. Et le néo-sultan d’Ankara ne comprend pas que le pays qu’il a envahi veuille se libérer et chasser des forces d’occupations étrangères. Il déplore la perte d’une cinquantaine de soldats dans des bombardements.

Washington semble vouloir monnayer son soutien contre l’achat d’armement américain. L’Europe pétitionne et discourt comme à son habitude.

Il exige donc le soutien des puissance européennes et de l’OTAN, alliance atlantique dont il fait très étrangement partie. Washington semble vouloir monnayer son soutien contre l’achat d’armement américain. L’Europe pétitionne et discourt comme à son habitude. Quatorze ministres européens ont publié hier une tribune dans Le Monde appelant les Syriens et les Russes à cesser les hostilités.

 

Il y a quelques mois, les observateurs occidentaux étaient unanimes pour dénoncer l’offensive turque au Kurdistan syrien. Et aujourd’hui, les mêmes sont unanimes pour déplorer que l’armée turque soit repoussée de la province d’Idlib. Selon que vous serez kurdes ou arabes, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir?

Et voilà qu’en échange de notre timide soutien, ce prétendu allié turc menace et met en scène des bus et des bateaux de migrants se dirigeants vers nos frontières et nos côtes. Mais qu’attendons-nous pour fermer définitivement la porte des négociations d’adhésion européenne à la Turquie, pour l’exclure de l’OTAN? Qu’attendons-nous pour renvoyer ou empêcher ces migrants illégaux de venir chez nous? Nous déversons des milliards d’euros pour un régime autoritaire qui se joue de nous et soutient des djihadistes, non seulement en Syrie mais aussi en Libye. Un régime qui finance l’islamisation de nos banlieues et de nos écoles.

Face à l’offensive qui a lieu actuellement dans la province syrienne d’Idlib, nous n’avons pas peur d’affirmer que nous sommes clairement du côté de la souveraineté syrienne et de son allié russe. Les soldats de Bachar Al-Assad et de Poutine désarment et neutralisent des soldats turcs et des djihadistes de la pire espèce? On ne va pas s’en désoler, bien au contraire. C’est un moindre mal. 

Face à l’offensive qui a lieu actuellement dans la province syrienne d’Idlib, nous n’avons pas peur d’affirmer que nous sommes clairement du côté de la souveraineté syrienne et de son allié russe.

Bien évidemment les populations civiles doivent faire l’objet de tous les soins possibles. La plupart d’entre eux aspirent à vivre paisiblement en Syrie et il est de la responsabilité de Damas de les recueillir. Il serait suicidaire de faire croire à ces populations que leur avenir est chez nous alors que leur pays est à reconstruire et que nous devrions tout mettre en œuvre pour ce faire.

 

Lire aussi : Bataille décisive en Syrie 

 

Soyons clairs avec Erdogan, proposons lui un ultimatum. Soit il retire ses forces de Syrie, soit nos relations diplomatiques et militaires sont rompues.

 

Michel Chevillé

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