Né en 1962 à Bâle, l’ingénieur Mathis Wackernagel est allé passer en 1994 une thèse de doctorat en planification communautaire et régionale à Vancouver. Au cours de ses travaux, il a inventé le concept et la méthodologie de calcul de l’empreinte écologique. Le concept est simplissime. Prenez la France et son économie. Elle possède un secteur primaire (agriculture, pêche, sylviculture, etc.), un secteur secondaire (l’industrie) et un tertiaire (les services). Chaque secteur a besoin d’une aire géographique précise pour produire ses récoltes, construire ses produits et absorber les émissions de carbone générées localement. Si la France a assez de surface, tout va bien. Mais après il y a les importations et les exportations avec leur empreinte environnementale respective. Additionnez le tout, et vous saurez si vous consommez plus que vos réserves écologiques.
Malgré son caractère enfantin, la thèse du Suisse s’est répandue comme une traînée de poudre. Les distinctions sont tombées en pluie fine. Les universités se sont roulées par terre pour le prendre comme professeur. En 2003, Mathis Wackernagel a fondé le Global Footprint Network, une organisation non gouvernementale de droit californien, qui s’est mise à promouvoir le jour du dépassement, avec un succès gigantesque et plus de 4 milliards de passages dans les médias de 120 pays. [...]
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