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Le séparatisme par les urnes

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Publié le

24 novembre 2022

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Le séparatisme islamique ne prend pas seulement la forme d’attaques terroristes, d’atteintes à la laïcité au sein de l’école, ou de tir de mortier sur les forces de l’ordre. Il se fait de façon bien plus dangereuse : par les urnes. Enquête.
Facebook Azzédine Taïbi

S’il n’existe pas de statistiques ethniques en France, il est néanmoins possible de s’appuyer sur des données autres, notamment des cartes de la population extra-européenne : qu’elle soit étrangère, récemment naturalisée, ou née en France de parents étrangers. Et surprise, c’est dans les zones où cette population est la plus forte que La France Insoumise fait ses meilleurs scores. Étonnant ? Non. Dès 2011, le think tank progressiste Terra Nova théorisait la stratégie de l’immigrationophilie électorale. Une note intitulée « Gauche : quelle majorité électorale pour 2012 ? », expliquait qu’il fallait combler la désaffection ouvrière par le vote des « minorités et quartiers populaires ». Autrement dit, par le vote musulman.

Un vote communautaire

Si l’islam n’est pas la seule religion des immigrés de première, deuxième ou troisième génération, elle en est bien la première. Et, si l’on en croit les calculs de l’Observatoire de l’immigration et de la démographie, les extra-Européens et leurs descendants ont une natalité très en hausse, comparée à celle des Français de souche. Entre 1998 et 2018, on comptabilise : + 63,6 % d’enfants nés d’au moins un parent étranger, + 43 % d’enfants nés de deux parents étrangers, et - 13,7 % d’enfants issus de deux parents français. Pour s’assurer une victoire future, il faut donc soutenir l’immigration de masse et tabler sur le poids démographique des immigrés et de leurs enfants. Quand on sait que les réflexes « rigoristes » sont bien plus forts chez les jeunes musulmans par rapport à leurs aînés, on comprend très vite le danger que représente cet opportunisme politique. Pour rappel, selon un sondage IFOP de septembre 2020, 74 % des Français musulmans de moins de 25 ans placent l’islam (et donc la charia) devant la République. Alors que cette prééminence de la loi islamique ne vaut que pour 25 % des Français musulmans de 35 ans et plus.

Lire aussi : L’offensive islamiste à l’école

Après 2017, Jean-Luc Mélenchon s’est donc laissé convaincre par son aile indigéniste que les voix lui ayant manqué pour accéder au second tour de l’élection présidentielle, se trouvaient dans les « quartiers, » chez les musulmans. Voilà pourquoi l’ancien laïcard bouffeur de curé, se retrouve dans la marche de la honte « contre l’islamophobie » du 10 novembre 2019, entouré de toute la clique islamiste scandant « Allahou Akbar » à quelques mètres du Bataclan. Dès lors mélange de rouge et de vert, Mélenchon la peste marron n’a jamais failli à cette stratégie de collaboration. Stratégie payante, si l’on en croit l’enquête de Causeur publiée en septembre 2022, où les cartes des résultats au premier tour de l’élection présidentielle sont comparées à celles de France Stratégie quantifiant la population d’origine extra-européenne dans des territoires clefs comme l’Île-de-France et Marseille. Le résultat de cette enquête est sans appel : dans les communes de Seine-Saint-Denis, la corrélation entre la part d’enfants immigrés ou enfants d’immigrés d’origine extra-européenne parmi les 0-18 ans en 2017 et les scores de Jean-Luc Mélenchon au premier tour de l’élection présidentielle de 2022 est de 91,6 %. Un sondage Ifop pour La Croix, établissait lui que 69 % des électeurs musulmans avaient apporté leur voix au candidat de La France insoumise. [...]

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