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Les critiques littéraires de février 2/2

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Publié le

24 février 2021

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Les critiques littéraires du mois de février par Alain Leroy, Ange Appino, Marc Obregon, Jérôme Malbert et Bernard Quiriny. Partie 2/2.

INCONTOURNABLE

La Consolation des choses rondes de Clemens J. Setz, Actes Sud/Jacqueline Chambon, 300 p., 22,80 €

 Clemens J. Setz signe un recueil de nouvelles troublant, armé d’une langue inventive, rompue à l’art de faire surgir l’étrange au cœur de l’ordinaire sans pour autant s’aventurer dans le fantastique pur. Non sans humour, l’auteur autrichien soumet son lecteur au vertige avec une finesse déstabilisante. Ici, la solitude et l’inquiétude dominent jusqu’à un point de bascule insaisissable, ouvert sur des questions obsédantes. Dans les faits : un écrivain découvre que le domicile conjugal se transforme en lazaret, sous l’œil bienveillant de celle qu’il croyait connaître ; une infirmière scolaire licenciée force un élève de dix ans à dormir chez elle, le traitant comme un adulte égoïste ; une mère réclame la prestation d’un escort-boy en présence de son fils polyhandicapé – pages poignantes dans un décor scandinave saisissant… Ainsi va le monde de Clemens J. Setz et ces images percutantes, étourdissantes, inconsolées, amenées à pas de loup. Le recueil incontournable de la rentrée. Alain Leroy

LE ROI DES MONGOLS

Ungern, le dieu de la guerre de Jean Mabire, illustré par Jacques Terpant, Lohengrin, 418 p – 25 €

Les éditions Lohengrin rééditent le livre de Jean Mabire, qui conte les dernières chevauchées du dernier général russe blanc, aventurier impitoyable et génial qui rêva de reconstituer l’empire de Gengis Khan. Mabire possède d’incontestables dons de conteur, souffle sur nos visages le vent torride de la steppe et restitue dans toute son intensité le destin tragique d’Ungern. Ce travail d’incarnation trouve ici le soutien habile du crayon de Terpant, dont les illustrations précises et intenses ont pour seul défaut d’être trop peu nombreuses. Seulement, l’on finit par s’ennuyer de la pornographie de violence sadique étalée au long des pages par Mabire, et de l’éthique néo-païenne à laquelle elle se rattache. Mabire croit en effet, enthousiaste, trouver dans Ungern une figure préfasciste, ou plutôt superfasciste et dénonce le christianisme comme précurseur du soi-disant « judéobolchévisme ». Le roman historique de qualité que Mabire aurait pu écrire se gâche en programme bavard à l’idéal abruti, rehaussé pourtant ici par une édition de luxe. Ange Appino [...]

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