Était-il de bon sens de larguer autant de bombes pour achever la Seconde guerre mondiale ? Les Américains, qui ont mis fin à la guerre en bombardant Hiroshima et Nagasaki, répondraient oui sans barguigner. Bien que Churchill ait douté du bienfondé du bombardement de Dresde – quelques semaines après qu’il eut lieu – la RAF tient la première place sur le podium des bombardements, pour le plus grand plaisir des Soviétiques, qui s’étaient fait une spécialité des attaques au sol – le viol systématique des femmes y compris, en témoignent les deux millions de victimes allemandes (100000 à la « libération » de Berlin). Mais le bon sens est-il de mise en période de guerre ?
OUI. CELA OFFRE DES TÉMOIGNAGES INTÉRESSANTS
Vue du ciel ou de la terre, une bombe n’a pas la même allure, pas précisément la même portée, la note qu’elle chante sonne différemment. Placer les deux livres inédits en France que sont Berlin Finale et Bombes larguées en regard l’un de l’autre présente un intérêt historique, plus que littéraire. Bombes larguées, que John Steinbeck publia à l’invitation de son gouvernement, vingt ans avant de recevoir le prix Nobel, est un livre de propagande du plus grand intérêt historique. Le roman de Heinz Rein, qui connut un large succès populaire lors de sa publication en Allemagne en 1947, n’est pas du plus beau style germanique, mais c’est un bon feuilleton journalistique dont l’intrigue, malgré quelques grosses ficelles, nous emporte, et qui a la grande qualité de dévoiler les derniers jours du IIIe Reich vécus de l’intérieur par une poignée de Berlinois et de montrer l’horreur du nazisme en Allemagne même.
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