Quand j’étais petit, nous allions en vacances à Locmariaquer. Plusieurs années durant, nous contemplâmes le Grand Menhir brisé, les alignements de Carnac et la Table des Marchands. Quand je me suis rendu compte qu’il y en avait aussi dans le Morvan et en Lozère, j’ai trouvé ça scandaleux. On ne parlait pas encore d’appropriation culturelle à l’époque mais je n’étais pas loin d’imaginer que de détestables notables morvandiaux avaient forgé, si j’ose dire, ces menhirs-pas-bretons et ces légendes locales suspectes pour attirer le chaland. Je les méprisais avec ostentation et les promenades vers ces pierres frauduleuses étaient vécues comme de diaboliques tentatives de me faire embrasser le mensonge. Je résistais.
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