Dans un récent communiqué de presse en réaction à la présentation par Élisabeth Borne du projet de loi sur la réforme de retraites, La Manif pour tous pointe du doigt le problème démographique avec la chute de la natalité. Pourquoi ce problème est-il central sur la question des retraites ?
Tout simplement car moins il y a d’actifs par rapport au nombre de retraités, plus le poids des retraites pèse sur les actifs restants, jusqu’à ce que cela devienne insupportable. Quand bien même on rallongerait le nombre de trimestres cotisés, si la population devient au fil du temps trop faible par rapport au nombre de retraités, le système ne peut plus fonctionner. Pour que ce poids des cotisations ne soit pas indéfiniment augmenté, on n’a pas d’autre moyen que d’augmenter le nombre de cotisants.
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Or aujourd’hui, la natalité française est à son plus bas historique. À la rentrée 2022, nous avons enregistré une nouvelle chute importante en la matière, sachant que cette chute existe depuis 2015. Cela s’explique par divers facteurs, mais notamment la déconstruction de la politique familiale par François Hollande. Il y a urgence à ce que nos gouvernants mettent de côté leur idéologie anti-famille et immigrationniste pour reconstruire une véritable politique de la famille.
Mais si cela semble aussi évident, pourquoi la question de la natalité n’est-elle jamais évoquée dans les débats ?
Nos dirigeants n’aiment pas la famille. Emmanuel Macron et l’ensemble de la macronie sont très progressistes et donc très anti-famille. Pour eux, la famille est un lieu d’inégalité homme-femme et d’autoritarisme. Ils en ont une vision très négative, et pour eux la famille idéale est la famille « qu’on a choisie », c'est-à-dire sans tenir compte des réalités biologiques. Ils veulent une famille sur contrat. On le voit très bien à travers leur promotion de la PMA sans père, de la GPA, de l’enfant sur commande, à travers aussi leur désintérêt pour le mariage qui aujourd’hui n’est plus différencié du PACS et de moins en moins différencié du concubinage. Tout ce qui rend la famille lisse et pérenne, tout ce qui la fonde, c’est-à-dire les différences homme-femme et les relations père-mère-enfant, est pour eux une forme de famille qu’on ne choisit pas et qu’il ne faut dès lors pas favoriser. [...]
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