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Marc Obregon : pour une littérature transgenre

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Publié le

20 décembre 2021

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Notre collaborateur Marc Obregon signe un roman d’amour hybride et halluciné, L’Orbe, qui ose une ambitieuse synthèse entre anticipation, métaphysique, onirisme, romantisme et bien d’autres choses encore. On y suit, parmi quelques drones, Tristan, un journaliste ayant perdu sa co-équipière secrètement aimée dans un attentat en Syrie, et qui s’occupe désormais d’éduquer des algorithmes entre deux dérives dans le Paris désert des confinements où il va finir par rejoindre une étrange conspiration.
MO

Pourquoi avoir donné aux personnages des noms d’écrivains métaphysiques : Daumal, Gomez-Davila ?

Ce roman s’est avant tout présenté à moi comme un exercice de style, une expérience ludique qui s’est déroulée dans un temps très réduit : un mois durant le premier confinement. L’idée était de faire une sorte de compilation de mes états à un instant T qui était celui de cette sidération, et j’ai rempli le livre de ce que les gamers appellent des « easter eggs » (œufs de Pâques), c’est-à-dire tout un ensemble de références plus ou moins cachées à tout ce que j’aime, de la philosophie antique à la pop culture en passant par l’ésotérisme.

En quoi ce moment du confinement a-t-il pu représenter une situation si inspirante ?

J’étais personnellement ravi de ce confinement : en tant qu’artiste, que dilettante, je me trouvais justifié dans mon oisiveté, vu que la France entière était condamnée à l’être ! Cependant, dès qu’on allumait la télévision, les médias divulguaient au contraire une vision cauchemardesque. J’ai donc eu l’impression que la pandémie avait comme fragmenté le réel. C’est ce que j’ai voulu développer dans ce roman, autour d’une histoire d’amour, pour obtenir un roman d’amour surréaliste.

Lire aussi : Éditorial culture de décembre : Bilan sanitaire

On a l’impression que dans cette anticipation un peu paranoïaque, seule une contre-conspiration de personnes réunies autour de vieux livres se trouve en mesure de proposer une alternative libératrice.

Oui, c’est la résistance de la métaphysique au monde technique, parce que la métaphysique rappelle cet agencement parfait du cosmos dont rêvaient les Grecs, une vision qui résiste à la décomposition de réel par la technique. [...]

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