Les grands chefs militaires ont une caractéristique commune : ils ont la gueule de l’emploi. C’est à grands coups de marteau que l’on forge la tête d’un Patton, celle d’un Rommel ou d’un Bigeard. Le regard de Moshe Dayan se découpait de part et d’autre d’un bandeau. Une figure de flibustier qui fut le symbole du courage des juifs.
La vie du général se confond avec la genèse de l’État d’Israël où il nait en 1915 de parents sionistes. Sous la protection de David Ben Gourion, il gravit tous les échelons de l’armée. Dès les années 30, il montrera contre les Arabes un sens inné de l’improvisation dans l’offensive. Influence par Charles Wingate (le père des commandos britanniques), Moshe Dayan plébiscite les attaques nocturnes afin de semer la terreur chez l’ennemi. D’un tempérament anticonformiste et rebelle qu’il cultivera toute sa vie, il considère que l’art militaire consiste à rendre coup sur coup en cherchant toujours à innover. [...]
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