Récemment, Ventre de Biche a sorti 333 Mi-Homme, Mi-Bête, sur le label « Teenage Menopause Records » (tout un programme). Un disque qui ne respire pas la joie de vivre. Et ce n’est pas le seul. La déprime en musique est-elle une tradition française ?
Ventre de Biche est un artiste qui évolue hors des sentiers battus. À l’opposé d’un star system « bling bling », il promène sa new-wave désabusée dans un paysage musical français de plus en plus gris. Le titre d’ouverture de son nouvel album « Parmi Les Chiens » pose d’entrée de jeu l’ambiance : « Tiser, manger, chier et dormir. Nous essayons de ne pas pourrir trop vite. » C’est qu’il y a du pourrissement dans la musique française, et, si c’était pour l’instant limité à un underground de plus en plus reconnu, on peut constater comment la déprime s’infiltre désormais par petites touches dans le mainstream.
Ne nous leurrons pas : les clips du prêt-à-écouter sont toujours dominés par des sourires de mannequins interchangeables, mais des tâches de moisissure commencent néanmoins à parasiter l’écran. Universal Music a signé Eddy de Pretto, jeune artiste qui se dit à mi-chemin entre Frank Ocean et Claude Nougaro, et dont la musique (...)
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