Co-président du groupe Europe des nations et des libertés au Parlement européen, Nicolas Bay est l’un des murs porteurs du Front national. Alors que le parti de Marine Le Pen cherche un second souffle et à l’avant-veille d’élections européennes décisives pour son avenir, esquisse d’une stratégie politique.
Vous avez déclaré que le départ de Florian Philippot avait été l’occasion d’une « clarification ». Sur quels plans ?
Florian Philippot – ça correspond d’ailleurs à son parcours politique personnel avant qu’il ne rejoigne le Front national – a donné le sentiment que nous étions hostiles à toute idée européenne et que nous étions fondamentalement étatistes. Il exposait sur ces questions une vision parfois très dogmatique, pouvant tendre à la caricature. Or, cela ne correspond pas au projet que nous avons toujours défendu.
Sur la question européenne, en érigeant comme objectif, et même comme absolu, la seule souveraineté, il a réduit la question plus large qui est de savoir quels sont nos intérêts essentiels, et comment les préserver. La souveraineté ne constitue pas à elle seule une politique : elle est le moyen d’une politique ; un moyen, pas une fin. La souveraineté est un outil – et un outil indispensable – au service des intérêts supérieurs de la nation et au service des intérêts vitaux du peuple français.
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