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Parcoursup : l’angoisse des lycéens et des parents

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Publié le

12 juillet 2022

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Ces dernières années, il a été difficile d’échapper aux polémiques liées à l’apparition de Parcoursup, plateforme honnie des parents d’élèves et des lycéens qui revient dans l’actualité à la belle saison. Les statuts Facebook se multiplient, réclamant la tête de l’algorithme diabolique qui discriminerait les enfants selon leurs origines, à en croire les gens de gauche, ou parce qu’ils viendraient du privé, selon leurs homologues de droite. Qu’en est-il vraiment ?
parcoursup

Professeur de mathématiques en prépa, Grégory tient d’emblée à réhabiliter Parcoursup : « Il s’agit d’une plateforme web utilisant un algorithme qui avait été pensé pour les concours des écoles d’ingénieurs. Cette solution a été adaptée aux lycéens et est venue remplacer Admission Post Bac, qui fonctionnait d’ailleurs très bien ». Notre interlocuteur semble surtout regretter le manque de praticité de Parcoursup et le surcroît de travail que la plateforme provoque : « Les lycéens ont jusqu’à mars pour déposer leurs demandes puis le service académique d’orientation et d’information “mouline”, si je puis dire. Le 16 avril, l’algorithme Parcoursup envoie les demandes mais ne fait aucun tri, nous recevons des données brutes. L’algorithme de pré-tri, c’est nous qui l’avons dans notre établissement, contrairement aux idées reçues ».

Ce qui inquiète Grégory, de même que les autres professeurs du supérieur interrogés, est bien plus la baisse du niveau moyen des élèves que la sélection. Une baisse loin d’être fantasmatique ou exagérée, à en croire notamment les témoignages écrits reçus de lycéens pour les besoins de cet article. Impubliables et incompréhensibles, certains étaient bourrés de fautes d’orthographe qu’on ne devrait plus commettre au terme de l’école primaire. Ils émanaient pourtant de bacheliers ayant obtenu d’excellentes moyennes au cours de leur scolarité et dont les vœux d’orientation ont été quasiment tous exaucés.

Lire aussi : Enquête : l’école du fric

« Je ne suis pas du tout surpris par ce que vous me racontez. Le contrôle continu a entraîné une augmentation des moyennes, les parents faisant pression sur le corps professoral. Le bac a perdu en valeur ainsi que Parcoursup. On se dirige vers un système à l’américaine, où il existe un test national d’entrée dans les grandes écoles et universités, le diplôme de fin d’étude au lycée n’ayant plus aucune valeur. Je préfèrerais un système à l’allemande, la note de fin de lycée étant symbolisée par une lettre. Pour intégrer certaines facs et écoles, il faut une note minimale. C’est plus juste et beaucoup moins hypocrite ! » affirme Grégory. [...]

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