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Parent 1, père 0

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Publié le

14 février 2019

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Le combat moderne contre la figure paternelle franchit aujourd’hui un cap nouveau. Ainsi, les documents administratifs scolaires ne comporteront plus les cases « père » et « mère » mais les cases « parent 1 » et « parent 2 ». L’avantage ? L’on pourra, au fil des revendications de minorités actives, augmenter la dose et proposer des cases « parent 3 », « parent 4 » etc., selon les besoins de nos nouvelles familles émancipées du patriarcat oppresseur. Une aliénation nouvelle sous couvert de libération.

 

 

Une indifférenciation en cache une autre

 

Comme toujours, quand une figure est à détruire, il ne faut pas l’attaquer de front mais l’indifférencier à son contraire. Ainsi, telle Gaïa la déesse grecque qui enfantait et engendrait par elle-même sans besoin de dieu masculin pour la féconder, le père et la mère ne sont plus qu’Un, réunis à jamais dans une appellation neutre et indivisible. L’antique séparation entre les sexes de « papa » et de « maman » est remplacée par une séparation nouvelle, celle de celui qui commande. De la complémentarité primordiale, la société souhaite la guerre des sexes pour, bien entendu, tirer la substantifique moelle de l’égalité. Car qui sera « parent 1 » ? Le père ou la mère ? La deuxième mère ou la première ? Qui va décider ? Avant, l’on se rassemblait dans l’appellation de parents, désormais ce sera là notre différence.

 

 

Platon, dans son mythe de l’androgyne primordial, expliquait l’amour par le manque de cet individu de sexe opposé qui formait cet être hybride possédant les caractéristiques des deux sexes. La séparation des corps primordiaux serait la source du sentiment d’amour et de la recherche de cette âme sœur qui nous manque. Nous ne serions réellement humains que connectés à cet autre. « Les parents » était une formule parfaite pour rassembler dans la famille, dans la loi et dans la symbolique, la victoire de ces deux êtres hommes et femmes qui se réunissent pour procréer et fonder une famille. Nous avions réussi à combler un manque mythique par une construction anthropologique majeure. Car c’est bien de la famille que naissent les nations, et de la famille nucléaire est née la nation française.

 

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Taubira, Taubira pas

 

 

En mettant le mariage dit « pour tous » dans la loi, il était obligatoire de voir certaines aberrations suivre le mouvement. Si deux personnes du même sexe peuvent se marier, ils peuvent avoir des enfants, ils n’entrent donc plus dans les cases de l’administration, ni dans la norme. La victoire sur le mythe est à revoir. Devons-nous pour autant changer la norme pour une minorité si infime ? Le père se définit avant tout en tant que le contraire de la mère : quand deux hommes se font face peut-on encore parler de père ? Imagine-t-on devoir qualifier notre jambe droite de « droite » si la gauche n’existait pas ? Si notre poumon gauche n’existait pas, serions-nous uniquement dotés d’un poumon droit, ou dirions-nous tout simplement « poumon » ?

 

Quoi de plus naturel, me direz-vous, dans un monde où l’autorité est tenue par des incompétents que de tuer le père par le nom ? Celui qui nomme, c’est celui qui dirige, celui qui est nommé est sommé d’obéir.

 

Profitons-en pour rappeler que tout le monde a toujours eu le droit de se marier, jamais les prêtres ni les maires n’ont demandé la sexualité de ceux qui font union. Cette union, devant Dieu surtout, était faite pour fonder une famille, donc avoir des enfants, donc se tenir entre un homme et une femme, entre futurs « parents ». Ajouter un numéro à cette formule, c’est diviser de nouveau les corps et les âmes réunis et les mener dans le jeu de la violence mimétique. Le mariage « pour tous » est en bonne novlangue qui se respecte l’inverse de ce que ça dit, il s’agit d’un non mariage, entre personne du même sexe, donc de couple stérile par définition. Là où la PMA pour un couple « père et mère » stérile par accident rattrapait une erreur de la nature, la PMA et la GPA pour couple « parent 1 et parent 2 », homosexuel et stérile par nature, opèrent une modification de la nature et une modification anthropologique profonde.

 

 

« Dans son vieux pardessus râpé … »

 

 

Éduquer l’enfant, en milieu scolaire, avec cette habitude de dénaturation totale, c’est préparer des générations hors de l’anthropologie naturelle. Esclaves de leurs désirs, sans autorité paternelle pour les encadrer, le terme de « parent 1 » n’arrangera rien dans la création symbolique de l’enfant. Nous arrivons dans le monde de « Blanche Neige et les 7 personnes de petites tailles », le lapin blanc d’Alice perdra sa couleur pour ne pas devenir trop « racisant », cette même Gaïa n’osera plus créer Ouranos et le Ciel en premier de peur d’avoir un procès en discrimination de Ouréa et ses Montagnes. Doit-on en arriver là ? « Dans son vieux pardessus râpé, il s’en allait l’hiver l’été, mon parent 1 ». Daniel Guichard a heureusement eu la chance de naître de parents non numérotés. N’imaginons pas les fêtes de Noël dans quelques années et la joie sur le visage des enfants à l’approche du « parent 2 » Noël.

 

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Notre nation future, même si elle garde le nom de France, n’aura plus rien de français. La famille nucléaire s’effrite, la Ve République qui était déjà une dégénérescence de la royauté sera remplacée par le RIC des questions infinies, et entre la montée de l’Islam et les valeurs anticatholiques qui grimpent, les hérésies l’emportent jour après jour. Quoi de plus naturel, me direz-vous, dans un monde où l’autorité est tenue par des incompétents que de tuer le père par le nom ? Celui qui nomme, c’est celui qui dirige, celui qui est nommé est sommé d’obéir. « Parent 1 » deviendra « parent 2 » quand les choses tourneront mal, et « parent 2 » accusera « parent 1 » de lui voler sa place de « parent » planqué. Platon avait raison, la séparation de l’androgyne a créé l’amour par le manque, l’union de « parent 1 » et « parent 2 » l’a tué. Et le manque se fait grandissant.

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