« Malin » et « qu’aura-t-il fallu » sont surement les deux réflexions qui nous viennent à l'esprit après l’allocution du Président ce mercredi soir. Malin car s’il est confortablement installé dans la posture du protecteur de la nation, dans un fauteuil pour sa réélection, il reste encore au Président à négocier le passage clé de l’annonce de candidature, compliqué dans le contexte actuel. Il s’agit en effet de trouver le trou de souris qui lui assurerait d’être audible sans renvoyer l’exercice au trivial, alors que la guerre tonne à 2 300 kilomètres de Paris. D’où la réponse – pour une fois ramassée, treize minutes en tout – apportée hier soir : une approche en deux temps.
D’abord poser le contexte de ce nouveau monde qui ressemble terriblement à l’ancien. Soit une nouvelle ère géopolitique qui nous renvoie au XIXème siècle, marquée par le retour du tragique et clôturant une parenthèse historique de vingt ans. Comme hier, il sera donc demain question de souveraineté, d’indépendance, dans l'énergie et l’alimentaire, et de défense. Huntington fait cette fois la leçon à Fukuyama, même si le choc a lieu en terre européenne et chrétienne.
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Ce cadre posé hier soir, il ne reste plus au Président qu’à dérouler – dans un texte publié ce vendredi dans la presse quotidienne régionale – pourquoi il est le plus à même de répondre à ces nouveaux enjeux. La continuité plaidant évidemment pour lui, on ne change pas de cheval au milieu du gué entendra-t-on bientôt. Malin donc puisqu'en fixant les règles du jeu il augmente ses chances de gain. [...]
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