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Paysans : le moral dans les bottes

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Publié le

12 mars 2019

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Y aurait-il quelque chose de pourri au royaume de la ferme France ? Nos paysans sont frappés par des crises économiques à répétition et, pire que tout, une crise existentielle profonde marquée par le déracinement général. C’est un champ de bataille aux multiples fronts qui s’impose aujourd’hui au monde agricole. Tour d’horizon par Joseph Gynt, journaliste de la presse agricole. Labourage et pâturage sont les deux mamelles dont la France est alimentée et les vrais mines et trésors du Pérou ! », clamait le duc de Sully au roi Henri IV. Quatre cents ans plus tard, on ne trouve guère de politiques pour s’enorgueillir à ce point de notre agriculture au sommet de l’État, hors discours de circonstance… Les parlementaires capables de distinguer un verrat d’un poulet se comptent sur les doigts de la main et le ministère de l’Agriculture est devenu un bureau mineur au sein du gouvernement. Deux générations de déracinés ont suffi à couper la société française – et son élite – de sa terre et de ceux qui en vivent encore. Oubliés, les cycles de production, le rythme des saisons.Seul compte l’achalandage des rayons: tout, tout le temps, de partout. Et au prix le plus bas, s’il vous plaît! Aux maux climatiques et économiques qui frappent nos paysans s’ajoute une crise existentielle, liée au manque de reconnaissance d’un pays envers un secteur pourtant stratégique. Ils nous nourrissent encore, les oubliés de nos campagnes ! Se faire entendre Les sondages ont beau confirmer l’attachement des Français à leur agriculture, c’est comme si la voix ne portait plus. Il faut dire que la population agricole s’est réduite comme peau de chagrin. De plus de six millions de paysans au lendemain de la Seconde guerre mondiale, nous sommes passés à quelque 600 000 chefs d’exploitation et co-exploitants, sur moins de 460 000 fermes.Les agriculteurs peuvent toujours compter sur une représentation syndicale historiquement dynamique, avec la FNSEA, ultra-majoritaire, et des minoritaires très actifs (Coordination rurale et Confédération paysanne). Mais là encore, l’inquiétude pointe. Seule la moitié des agriculteurs est aujourd’hui syndiquée et les élections aux chambres d’agriculture de janvier 2019 font état d’une participation historiquement basse (46 %). Le [...] Suite dans le dernier L'Incorrect et en ligne pour les abonnés.
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