Philippe de Villiers ne se rendra pas au meeting de son « ami » Éric Zemmour au Zénith de Paris, début décembre. Le vicomte a motivé sa décision par la crainte qu’un « soutien trop affiché ne nuise à la réputation du parc du Puy du Fou ». On suppose que c’est la même préoccupation de type « entrepreneurial » qui était la raison du silence assourdissant de Philippe de Villiers dans l’entre-deux-tours de la dernière présidentielle.
Suivez mon panache blême !
C’est vrai que le Puy du Fou est une belle réussite économique et même, allez, métapolitique, et ce depuis longtemps. Amusant néanmoins que celui qui scénographie à longueur de temps de preux chevaliers, de vaillants chouans et de courageux poilus soit si timide dans la vraie vie (politique). Au fait, ce n’est pas Philippe de Villiers qui appelait, il n’y a pas si longtemps (en mai ), les Français à l’« insurrection » ? Dans le genre « commencez sans moi j’arrive », c’est pas mal, et plus digne d’un personnage d’un film de Jean Yanne ou d’un sketch des Inconnus que d’un son et lumière sur Monsieur de Charette, je trouve.
C’est entendu : il était mille fois plus facile d’être Bayard au XVIe siècle qu’en ce début de troisième millénaire. N’empêche qu’il faut espérer qu’il y ait encore d’autres panaches blancs à suivre que celui, bien défraîchi, du vicomte (bon il est vrai que je suis de parti-pris, ayant toujours préféré Gérard de Villiers).