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Présidentielle américaine : faire du neuf avec du vieux

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Publié le

11 septembre 2024

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La candidature providentielle de Kamala Harris, si elle fait de l’ombre à Donald Trump, a bien du mal à cacher le bilan médiocre de Joe Biden, mais aussi ses propres défaillances en tant que vice-présidente. À vrai dire, la seconde personne de l’État a surtout brillé par son absence pendant les quatre ans de la mandature Biden. Aucune importance, puisque les Démocrates entendent bien rebâtir une candidate de toutes pièces. La démocratie cosmétique et bancaire est de retour, dans un pays fracturé qui n’a probablement jamais montré autant de mal à renouveler ses élites politiques. Éclaircissements avec le journaliste franco-américain Gérald Olivier, auteur d’une enquête accablante sur la dynastie Biden.
© Capture d'écran BFM TV
Le retrait de Joe Biden était-il inévitable selon vous ? Son retrait était d’une part prévisible et d’autre part, il a été anticipé, prévu et orchestré par le Parti démocrate. Dès le printemps, les démocrates ont commencé à constater que Biden stagnait dans les sondages et que la question de ses facultés cognitives était de plus en plus problématique. À mon avis, le fameux débat du 27 juin, c’était un piège tendu à Biden, débat qui a eu lieu à une date totalement inhabituelle dans les campagnes présidentielles. Les débats entre les candidats ont lieu habituellement au mois d’octobre, ou au mois de septembre, quelques semaines avant le scrutin. Là, on était avant l’été, on était avant les conventions. Donc, les démocrates ont voulu se donner le temps de réagir, et de prévoir un plan B… La difficulté, c’est que Joe Biden avait la légitimité des urnes avec lui, avec les primaires démocrates qui lui ont donné raison tout au long du printemps. À partir de là, si lui refusait de se retirer, il était le candidat de facto. Donc, il a fallu le convaincre de se retirer. Et c’est ce qui a été entrepris dès le 28 juin. On a eu une montée de la pression médiatique, même George Clooney a déclaré que Biden n’était plus aujourd’hui ce qu’il avait été… [...]
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