Inutile de compulser les derniers sondages, ou de solliciter les plus brillants commentateurs politiques, pour interpréter le retard à l’allumage de la campagne d’Anne Hidalgo. Il suffit simplement d’enfourcher un scooter direction la rue de Rivoli, dans le premier arrondissement de Paris, pour prendre la mesure du peu de chances de percer de l’ancienne inspectrice du travail. Avec ses injonctions contradictoires, son pêle-mêle de marquages anciens et nouveaux, et ses protubérances jaunes fluo au signifiant incompréhensible, cette artère historique, à présent partiellement piétonnière et cycliste, illustre à elle seule la confusion du projet de la maire de Paris.
Plongé dans une ville qui s’apparente désormais davantage à une œuvre contemporaine permanente sur le thème du « questionnement de nos rapports à l’urbain », comment l’électeur parisien peut-il prêter un seul instant à Anne Hidalgo une quelconque capacité à exercer la plus haute fonction de l’État ? Incapable de gérer sa ville, comment gérer la France ? La question est simple, mais c’est bien la question. [...]
Vous souhaitez lire la suite ?
Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !