Connaissez-vous la dernière blague ? Un homme s’énerve à propos de la file d’attente qu’il doit faire pour prendre de l’essence. Il finit par exploser : « Je vais aller à l’Élysée et je vais tuer Macron ». Lorsqu’il revient, les autres dans la file lui demandent : « Alors, as-tu tué Macron ? Non, là-bas la file d’attente est encore plus longue ».
Depuis quelques mois, la France découvre les pénuries. Réveil brutal ! La société de consommation nous avait habitués à l’abondance, pas aux linéaires vides, façon bloc de l’Est. Les queues interminables et les tickets de rationnements appartenaient au passé. Alors face à l’épreuve, hauts les cœurs ! il nous reste l’humour.
La moutarde dijonnaise est composée de graines du Canada, broyées par un ouvrier tchèque dont les patrons Anglo-bataves payent leurs impôts en Irlande
Autre pénurie, autre blague : la disparition de la moutarde de Dijon. Jusqu’à présent, l’esprit cartésien situait la moutarde de Dijon à... Dijon. Nenni, nenni monseigneur, la moutarde dijonnaise est composée de graines du Canada, broyées par un ouvrier tchèque dont les patrons Anglo-bataves payent leurs impôts en Irlande. Si l’appât du gain est triomphant, la mondialisation trouve aujourd’hui ses limites : en juillet 2021, le Canada subit un dôme de chaleur qui provoque la mort de 700 personnes. La destruction des champs de moutarde entraine la chute de la production. Elle passe de 100 000 tonnes à 50 000 tonnes. Dans la capitale mondiale de la moutarde, les industriels s’agitent en tous sens. Pour éviter la pénurie, ils se tournent vers l’Est. La Russie et l’Ukraine sont les deuxième et quatrième producteurs mondiaux de graines de moutarde. Hélas, nos fabricants bourguignons débarquent en pleine dispute conjugale entre Popof et Popova. À l’Est, pas de salut et inutile de se tourner vers les agriculteurs français : la culture de graines de moutarde a presque disparu du pays depuis la Seconde guerre mondiale. [...]
Vous souhaitez lire la suite ?
Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !