Skip to content

Régionales : la grande escroquerie

Par

Publié le

18 juin 2021

Partage

Au-delà des affrontements entre personnalités politiques, les élections régionales posent l’épineuse question du mille-feuille territorial français. Difficile pourtant d’imaginer que ceux qui prospèrent sur ce système décident d’en changer.
Siège régional

Le débat pour les élections régionales s’enfonce, à l’évidence, dans un jeu de pantomime politicienne et croule sous des tombereaux de manœuvres d’arrière-cour. Les ambitions présidentielles de chacun hantent le scrutin local. Il risque d’en résulter une abstention massive, privant les élus de toute légitimité démocratique véritable. Cependant, cette situation relève de causes profondes qui dépassent largement les seules dérives de la campagne en cours. Certes les chansonnettes de madame Schiappa sombrent dans le totalement ridicule, tout comme les errements colériques de monsieur Dupond-Moretti virent au parfaitement grotesque. Mais le mal demeure bien plus profond. Le problème fondamental tient en effet dans la faillite de la décentralisation française.

Lire aussi : Régionales : dernière marche pour le RN avant la présidentielle

Notre pays a cru, par les lois de 1982 et de 1983, parvenir à se régionaliser sans renoncer à son jacobinisme, sans remettre en cause le poids de son État national. En conséquence, les pouvoirs locaux se retrouvent sans attributions claires, avec des prérogatives enchevêtrées rendant leurs actions illisibles. Notre mille-feuille institutionnel ajoute les étages aux étages, et mairies, intercommunalités, départements, régions, État, Europe s’empilent sans queue ni tête. Chacun dispose de ses propres budgets et personnels, intervenant sur tout autant que sur rien. Ce système excessivement coûteux pour le contribuable génère une terrible impuissance de l’action publique. Les régions possèdent par exemple des compétences en matière de transports, d’aménagement du territoire ou de formation professionnelle, domaines qui relèvent aussi tous, en même temps, de l’État.

Or la question de l’indispensable réforme de la décentralisation n’occupe absolument pas les discussions entre les candidats, chacun semblant se satisfaire de l’inconséquence actuelle des pouvoirs régionaux. La faillite manifeste, tant politique que financière, des instances qu’ils aspirent à diriger ne les préoccupent pas. [...]

La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile

EN KIOSQUE

Découvrez le numéro du mois - 6,90€

Soutenez l’incorrect

faites un don et défiscalisez !

En passant par notre partenaire

Credofunding, vous pouvez obtenir une

réduction d’impôts de 66% du montant de

votre don.

Retrouvez l’incorrect sur les réseaux sociaux

Les autres articles recommandés pour vous​

Restez informé, inscrivez-vous à notre Newsletter

Pin It on Pinterest