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Djordje Kuzmanovic lance son mouvement République Souveraine

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Publié le

26 mars 2019

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Samedi 23 mars se tenait à l’Institut National de Géographie le lancement d’un nouveau mouvement politique à gauche qui se veut « patriote, souverainiste, social et écologique ». A la manœuvre : Djordje Kuzmanovic.

 

Cet ancien porte-parole de la France Insoumise, en rupture de ban avec Jean-Luc Mélenchon, a un parcours atypique pour un militant de la gauche radicale : cet ancien officier de réserve dans l’armée de Terre (il a fait l’Afghanistan) est spécialiste des questions de défense et de relations internationales.

 

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C’est lui qui a rédigé les propositions sur ces thématiques dans l’Avenir en Commun, le programme présidentiel de Mélenchon en 2017. il a travaillé dans l’humanitaire en Afrique, parle russe, pratique les arts-martiaux, et se veut patriote, ce qui détonne à gauche.

Il rompt avec la FI lorsqu’il est désavoué publiquement par Mélenchon, dont il est pourtant proche, et éjecté de la liste de la FI pour les élections européennes, parce qu’il a soutenu dans l’Obs la position anti-immigration du mouvement allemand de gauche radicale Aufstehen (« Debout »), faisant bondir l’aile islamogauchiste et No Borders de la France Insoumise.

 

 

Désormais libre, Djordje Kuzmanovic peux enfin déployer ses idées et sa stratégie : « Ni l’union de la gauche voulue par Glucksman, ni l’union des droites prônée par Zemmour et Dupont-Aignan ne sauveront la France et le peuple français ! Ce clivage n’intéresse pas le peuple ! Il faut rassembler le peuple pour lui rendre sa souveraineté, et République Souveraine a vocation à s’opposer au bloc élitaire incarné par Macron ».

La souveraineté, voilà le fond du problème pour la petite cinquantaine de militants majoritairement issus du Parti de Gauche présents pour soutenir l’initiative : « Le peuple français a perdu sa souveraineté au profit d’instances supranationales comme l’Union Européenne. Avec nous, pas de tournicotage autour du pot comme à la FI avec son Plan A-Plan B, nous, c’est clair, on sort unilatéralement des traités, notamment celui de Lisbonne, et on renégocie de nouveau traités derrière. Et si la Commission n’est pas d’accord, on s’en va, on quitte l’UE ! » explique l’un d’entre-eux.

 

Si le délai semble court pour présenter une liste aux Européennes de mai prochain, Djordje Kuzmanovic préviens : « Nous visons les municipales, et nous serons présents à toutes les élections qui suivront ».

 

Mais pour l’avocat Régis de Castelnau, cofondateur du mouvement et responsable des questions de Justice, la souveraineté doit aussi se reconquérir à l’intérieur de la République, notamment via le Référendum d’Initiative Citoyenne, le fameux RIC réclamé à cors et à cris depuis dix-neuf semaines par les Gilets Jaunes, car sinon : « On est dans une démocratie sans demos ».

La question de l’immigration et de la laïcité, principal point de clivage entre ces militants républicains et l’extrême-gauche identitaires et multiculturaliste, est abordée sans langue de bois. Notamment par Haja Rasolonjatovo, un ex-militant du PG passé également par le PS, lui-même immigré d’origine malgache : « Il faut absolument dépassionner la question de l’immigration », et Kuzmanovic de renchérir : « On nous résume le choix entre BHL et Soral, entre ceux qui veulent accueillir tout le monde, et ceux qui ne veulent accueillir personne, mais ça ne marche pas comme cela ! »

 

 

Et de développer son argumentation « Nous défendons le droit d’asile pour ceux qui sont rentrés légalement sur notre sol, mais nous voulons surtout prendre le problème largement : il faut permettre à l’Afrique de se développer économiquement pour permettre à la jeunesse africaine de vivre dignement sur sa terre ».

Haja Rasolonjatovo, qui parle en connaissance de cause, explique que son pays d’origine Madagascar perd énormément de ressources pétrolières du fait de l’exploitation des gisements par Total. La solution pour enrayer les cause de l’immigration africaine ? « Le codéveloppement ».

Mais Kuzmanovic insiste : « A l’intérieur même de l’Union Européenne, il y a des mouvements de populations organisées par le Capital, comme la directive sur les travailleurs détachés. On estime que 10% de la population active polonaise vit en dehors de Pologne » validant ainsi la thèse du « plombier polonais » chère à un autre souverainiste, Philippe de Villiers.

 

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Sur la laïcité, République Souveraine préconise une application stricte de la loi de 1905, à rebours du clientélisme et des « accommodements raisonnables » pratiqués par une partie de la gauche (et de la droite d’ailleurs) comme Danièle Obono ou Clémentine Autain. Leur position sur tous ces sujets régaliens est résumée par une formule lapidaire et tranchante du chef de file : « Nous ne sommes pas fâchés avec le mot Autorité ».

A rebours encore de la France Insoumise, les militants de République Souveraine se refusent à tout chamboulement institutionnel. En clair, pas de chimérique 6e République à la Mélenchon, la Ve, pour peu qu’elle soit restaurée, semble parfaitement leur convenir.

 

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Car, se voulant les héritiers du Conseil National de la Résistance, ils ont à cœur de parer au plus urgent : la perte de souveraineté populaire et nationale, mais également l’urgence climatique. Sur ce dernier point, Djordje Kuzmanovic devient plus grave : « La question environnementale est le grand défi du XXIe siècle. La seule solution pour y répondre est la planification écologique, sur le modèle gaullien, et non soviétique ». La boucle est bouclée.

Si le délai semble court pour présenter une liste aux Européennes de mai prochain, Djordje Kuzmanovic préviens : « Nous visons les municipales, et nous serons présents à toutes les élections qui suivront ». Le pari est lancé.

 

Emmanuel de Gestas

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