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Sélectron : les 10 films à voir pour relativiser son confinement

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Publié le

3 avril 2020

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Amis lecteurs, le confinement commence à vous peser ? Rassurez-vous, ces personnages ont vécu bien pire.

 

Bug, de William Friedkin (2007)

Ashley Judd, hyper convaincante en white trash désespérée, héberge chez elle un inconnu. Mauvaise idée : schizophrène au stade terminal, il ne tarde pas à la convaincre qu’ils sont surveillés par des insectes-espions envoyés par l’État. Paranoïa, amour fou et grand-guignol : Friedkin prouve qu’il y a une vie après L’Exorciste avec ce film sec et antipathique, entièrement filmé dans un motel dégueu.

 

Singapore Sling, de Nikos Nikolaidis (1990)

Un vagabond échoue dans une grande demeure bourgeoise et tombe dans la toile de deux sœurs allumées, qui se révèleront fantasques, nymphomanes, puis carrément sadiques. Un chef d’œuvre oublié du cinéma grec, suffoquant, baroque et plastiquement démentiel.

 

Lire aussi : Sélectron: Les 5 films qui prouvent que le confinement c’est frais en fait

 

La Grande Bouffe, de Marco Ferreri (1973)

Andréa Féréol filmée comme une vestale de Fellini, Piccoli et ses flatulences morbides, Noiret et sa tête de veau, et une puanteur fin-de-siècle qui flotte sur toute la bobine, entre autres gourmandises. Une certaine idée du confinement.

 

Le Locataire, de Roman Polanski (1976)

L’ami Polanski a échappé à la curée grâce au Covid-19 et c’est tant mieux ! C’est le moment d’exhumer ce chef d’œuvre du thriller claustrophobe, adapté d’un roman de Topor et habité par une angoisse métaphysique quasi-palpable, avec en sus toute l’équipe du Splendid qui fait de la figuration. Une perle souvent occultée par le terminal Rosemary’s Baby.

 

Le Festin Nu, de David Cronenberg (1991)

Pas vraiment un film en huis-clos, mais pour sûr, un film de claustration : Cronenberg signe sans doute ici son film le plus dérangeant en adaptant le roman culte de Burroughs, réputé inadaptable, et pour cause : dévoré par le manque de came, Peter Weller sue à grosses gouttes dans sa piaule crasseuse de Tanger, voit des insectes géants partout et fornique avec des machines à écrire molles. Nous, on se dit qu’on n’est pas si mal dans notre trois-pièces à Gentilly.

 

Funny Games, de Michael Haneke (1997)

Notre bon docteur Haneke, spécialiste du comportementalisme sadique, joue avec nos nerfs en enfermant une bonne famille bourgeoise avec deux bourreaux désœuvrés. Encore aujourd’hui, ce truc reste un des films les plus insoutenables jamais tournés, et ce sans une goutte de sang. Ah, ces Autrichiens…

 

La Bête Aveugle, de Yasuzo Masumura (1969)

Un sculpteur aveugle et passablement fou séquestre une jeune et jolie mannequin pour la transformer en « statue vivante ». Complètement jusqu’au-boutiste et graphiquement hallucinant, un des nombreux chefs d’œuvre de Masumura à redécouvrir si l’on n’est pas trop sujet à la dépression.

 

Lire aussi : L’intimité du confinement

 

Desperate Hours, de Michael Cimino (1990)

Moralement anéanti par plusieurs échecs successifs, Cimino signe ici son avant-dernier film, une œuvre testamentaire et hostile en diable. Remake d’un classique de William Wyler, le film de séquestration cède bientôt la place à une sorte de chant funèbre assez autiste, servi par un Mickey Rourke alors au faîte de sa carrière et de sa toxicomanie. Sympa pour accompagner ses lasagnes Picard.

 

Salò ou les 120 journées de Sodome, de Pier Paolo Pasolini (1976)

Difficile de passer à côté : Pasolini y a mis tout son génie, tout son désespoir lucide, toute son intelligence aussi, un des rares films qui gagne en puissance à chaque visionnage, tant notre époque post-moderne y est prophétisée. Même l’œuvre du funeste Sade est ringardisée par cette incroyable adaptation qui en fait une fable morale, poétique, politique et philosophique. Et puis, on y mange bien.

 

Moloch, de Alexandre Sokourov (1999)

Filmer Hitler dans l’intimité cloîtrée de son nid d’aigle, voilà un beau projet bien casse-gueule. Sokourov s’en tire avec les honneurs : il s’intéresse davantage à Eva Braun, figure éthérée de la féminité totémique, qui déambule nue sur les remparts d’une forteresse filmée comme un château de conte de fées. Lent, ouaté, presque hallucinogène, le film ressemble tout entier à un mauvais rêve sous acide. On adore, donc.

 

Par Marc Obregon

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