Depuis l’effondrement de la pratique catholique dans les années 1960, l’intelligentsia française pensait en avoir fini avec le « problème religieux ». La quête de sens a été abandonnée aux voyantes, le bienêtre aux psychiatres et l’espoir aux politiques. Mais avec le djihadisme terroriste, le fanatisme religieux est venu déstabiliser notre rationalisme sécularisé.
La pensée religieuse « extrême » peut revêtir bien des formes. Toutes ces formes cependant ont un point commun : « leur cohérence presque inhumaine », comme le souligne Gérald Bronner, en relevant leur « rationalité mécanique, n’acceptant aucun compromis, appliquant jusqu’au terme de leur logique des prémisses que n’importe quel croyant pourrait admettre: veux-tu respecter la volonté divine? ».
Lire aussi : Quitter l'islam
Or, en religion comme en philosophie, tout est affaire de prémisses. Si celles-ci sont cruelles, si leurs partisans se plient à l’argument fallacieux d’une autorité divine écrasante ou malveillante, ils deviendront comme le fou de Chesterton qui a « tout perdu sauf la raison » et comme ces croyants névrosés et soumis à « un dieu pervers », tel que le dénonçait le théologien Maurice Bellet.
Pourquoi devient-on terroriste ?
Pour le sociologue, le partisan d’une doctrine extrémiste se reconnaît à trois caractéristiques: « Il défend inconditionnellement des idées faiblement transubjectives et [...]
Suite dans le dernier L'incorrect et en ligne pour les abonnés.
La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter
Vous souhaitez lire la suite ?
Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !