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Exclusif : Témoignage d’étudiants : Tolbiac, territoire perdu de l’université

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Publié le

3 avril 2018

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Le campus de Tolbiac est une prise de guerre des reliquats de la gauche radicale et activiste, ne rechignant pas à faire usage de la violence. Une ambiance post-apocalyptique règne désormais sur le site Tolbiac-Pierre-Mendès-France de Paris I : migrants logés sur place, squats, violences, drogues. Bref, l’université n’est plus un lieu où l’on vient pour étudier, mais bien pour jouer au révolutionnaire d’opérette. Cette minorité dangereuse et nuisible au bien commun chasse les étudiants sérieux, désireux d’apprendre pour s’insérer dans la vie professionnelle. Nous publions donc cette tribune libre de La Cocarde Etudiante. Un témoignage qui résonne comme un cri d’alarme.

 

Ce matin 3 avril, campus de Tolbiac, vers 10h. Venus tracter contre le blocage de l’Université Panthéon-Sorbonne par une poignée de militants d’extrême gauche et contre l’interdiction des « AG » (assemblées générales) aux militants classés à droite, nous avons été immédiatement agressés par des milices antifascistes organisées, armées de gants renforcés et autres objets en bois, postées devant l’Université.

Un des nôtres s’est fait entraîner dans le hall du campus, à l’intérieur même des locaux, pour se faire tabasser au sol par une dizaine d’antifas.

En infériorité numérique et face à des militants venus spécialement pour en découdre, nous avons vite été débordés. La police et la sécurité étaient à quelques mètres mais n’ont pas bougé d’un iota. Un des nôtres s’est fait entraîner dans le hall du campus, à l’intérieur même des locaux, pour se faire tabasser au sol par une dizaine d’antifas. Considérés comme « fascistes » car nous classant à droite et pour la sélection à l’université, nous avons parfois déjà été la cible de ces groupes ; ils n’étaient cependant jamais allés aussi loin.

 

Lire aussi : occupation de l’université de droit de Montpellier : un professeur témoigne

 

Agressés au sein même d’une précédente AG jeudi 29 mars dernier, nous étions venus ce mardi distribuer des tracts pacifiquement contre la prise en otage de l’université par ces militants non représentatifs, violents, souvent extérieurs à la fac. En effet, depuis plusieurs semaines, des AG surréalistes se multiplient à Tolbiac. Loin d’un débat démocratique sur la sélection à l’Université et l’opportunité d’un blocage, elles voient se succéder des militants du même bord dans un entre-soi idéologique complet, le tout surveillé étroitement par des militants habillés en noir dont certains appartiennent à des groupes antifascistes étrangers, notamment allemands.

 

Interdites aux personnes ayant une apparence jugée de droite – plusieurs étudiants au look « catho-tradi » (écussons) se sont vus refuser l’entrée car jugés « fascistes » – elles commencent par un bannissement des « hommes blancs cis » d’une zone dite « non-mixte ». Passons pour leurs « valeurs républicaines » …  Sur l’estrade, c’est un jeune « intellectuel » – souhaitant visiblement s’inscrire physiquement dans la caricature du commissaire politique bolchévique -, qui dirige l’AG avec deux comparses lorsque nous étions présents. Les journalistes sont alors sommés de se présenter. Ceux classés à droite, ou dont le média d’appartenance a pu prendre des positions contre les blocus, sont hués et sortis, pour ceux du moins osant se déclarer. Quant aux votes, ils se font dans l’anarchie, à main levée (parfois les deux…), avec un taux de participation record de 800 étudiants seulement pour un site de 12 000 étudiants.

 

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Nous dénonçons une situation inadmissible ayant échappé à tout contrôle, au vu et au su des autorités compétentes. Plusieurs universités de province sont dans le même cas : Montpellier III, Lille, Toulouse. Reçus par la vice-présidence de l’Université après avoir été sortis manu militari d’un amphi par des miliciens après quelques coups échangés, il nous a été assénés que cela « pourrait être pire », que le Président fait ce qu’il peut et serait tout sauf « laxiste », lui qui célébrait béatement il y a deux ans la poésie de « Tolbiac la rouge » par une exposition sur le site de l’université (comprenez un hommage aux tags d’extrême gauche qui parsèment ce site de béton aux allures de vieille friche industrielle, loin des charmes et du prestige international de la vieille Sorbonne).

 

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La semaine précédente c’était déjà le local de l’UEJF à Tolbiac qui recevait des tags antisémites et pro-Palestine. Une Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne d’ailleurs peu habituée à la démocratie étudiante, puisqu’à chaque élection depuis des années des groupuscules d’extrême-gauche prennent le contrôle du terrain et empêchent les mouvements classés à droite de militer, quand certains militants, une fois repérés, ne finissent pas harcelés au quotidien et obligés de quitter cette université ou d’attendre patiemment leur troisième année pour échapper à l’enfer de Tolbiac. Cette année ils ont fait annuler les élections en forçant les bureaux de vote par peur d’une progression de la droite.

Il est urgent que les étudiants, mais aussi les médias et les personnalités politiques s’emparent du sujet, afin de mettre la direction de l’Université devant ses responsabilités.

L’autoproclamée « Assemblée générale » de ce mardi 3 avril a voté la prolongation « illimitée » du blocus du site de Tolbiac, après avoir proposé la dissolution d’une association étudiante (la Fédé). Face à l’absence de réaction de l’Université, cette situation de non-droit va perdurer, aux dépens de la bonne scolarité des étudiants et de leur sécurité. Il est urgent que les étudiants, mais aussi les médias et les personnalités politiques s’emparent du sujet, afin de mettre la direction de l’Université devant ses responsabilités, à savoir restaurer l’ordre en son sein avant que la situation ne dégénère davantage.

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