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Tribune des généraux : les lâchetés de la classe politique française

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Publié le

10 mai 2021

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Ce 8 mai, le président Macron a profité des commémorations pour réunir autour de lui et sous son autorité les figures de l’état-major français. Une séquence communication qui ne cachera pas le fond de l’affaire : les généraux ont le mérite d’avoir dit publiquement l’état réel de délitement du pays. En les taxant de putschistes-voyous, la classe politique française s’est déshonorée.
Macron Lecointre

Le « chaos en France » est en train de passer de l’état de prédiction à celui de réalité. Et du haut de leur posture hors les sols, les politiques prennent ombrage de ce que des observateurs les en alertent et soulignent leur responsabilité. Leur hystérie n’impressionne plus personne, à l’image des sempiternels superlatifs de l’horreur, dont le peuple français est gratifié lorsque coule son sang. Scrogneu-gneu, invectives et inutiles gesticulations, ces ingrédients de marketing visent davantage à emporter un hypothétique soutien électoral lors de la prochaine parodie démocratique qu’à mener une véritable action.

L’oligarchie politique est l’héritière d’un patrimoine exceptionnel, qu’elle a laissé glisser au bas de l’échelle morale et sociale du monde. Méthodiquement et avec hâte, elle « déconstruit » ce que des centaines d’années avaient péniblement façonné. Elle est le fossoyeur de la culture, du style et de la pensée dont la France devrait légitimement s’enorgueillir. En conscience, elle annihile tout notre passé.

Lire aussi : Tribune des généraux : les Français approuvent massivement

Quand le chaos sera installé, il sera trop tard : ivres d’un succès facile, les jaloux, les victimaires, les incultes et autres haineux vont s’emparer de ce butin qui a été mis à leur portée. La démarche n’est pas nouvelle, l’histoire regorge d’attaques de parvenus qui ont poussé en avant les miséreux pour accaparer les privilèges du pouvoir à leur seul bénéfice. Le procédé s’appelle coup d’état, ou libération. L’annoncer haut et fort est un crime de lèse bien-pensance : et si on parlait (vrai) de l’Algérie, obscène et durable pourrissement, fondé sur les mensonges et la trahison, que l’on cache pudiquement comme un viol, perpétré et répété juste sous nos yeux depuis 70 ans ? [...]

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