Autre conséquence directe, les bars, restaurants et autres sources de boulots étudiants sont taris. En plus de la menace d’un décrochage universitaire, les futures élites de la nation sont confrontées au loyer impayé et aux difficultés financières. Comble de l’ironie, les annonces du ministre de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal promettant l’ouverture prochaine des TD se sont télescopées avec la menace d’un troisième confinement. Oui, l’épidémie a aggravé l’état des universités.
Oui, l’épidémie de Covid crée une paupérisation sociale, économique et psychologique. Mais est-ce la seule explication ? Le Covid a-t-il été l’instrument ou le révélateur ? La bourrasque ou la pichenette donnée à un cadavre ambulant ? Il suffit pour cela de prendre les chiffres donnés par l’Université Paris 8 : « Environ 30 % des étudiants inscrits en première année de licence à l’université se retrouvent en difficulté dès les premières semaines qui suivent la rentrée, ce qui engendre de leur part un décrochage progressif ». Une situation qui serait provoquée par une multiplicité de facteurs parmi lesquels certes le Covid mais aussi « une mauvaise orientation, un projet mal défini, etc. » Et c’est bien là qu’est l’os. Plus qu’un sésame, l’accès à l’université est devenu un droit tout comme l’obtention du bac. On ne compte plus sur les réseaux sociaux les cris d’alarme de profs apitoyés voire effrayés par le niveau moyen des élèves français. Plus de 61,5 % des étudiants sortant de la filière générale ont poursuivi à l’université (hors IUT) à la rentrée 2015. Un chiffre qui augmente sensiblement d’année en année. [...]
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