Matteo Salvini s’est rallié à l’ancien président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi. Pouvez-vous expliquer l’attitude de votre ancien chef de file ?
Ce gouvernement est en réalité une aberration orchestrée par le haut, un peu sur le style de Mario Monti, en 2011. Le projet est toujours le même : faire converger de nombreux partis italiens pour voir émerger un grand parti centriste qui puisse gouverner quelque soit le résultat des élections. Le Président de la République a presqu’imposé à tous les partis de soutenir le gouvernement de Draghi, en charge de la répartition des 209 milliards d’euros du Recovery fund européen. C’est donc aussi un choix stratégique : la Lega a accepté car leur vraie question est de savoir où et comment utiliser ces milliards d’euros. Par là, la Lega a adopté un logiciel de syndicat territorial. Elle va changer et va prendre la route d’un parti plutôt libéral et modéré. La Lega s’inscrit dans l’héritage de la droite PdL (Il Popolo della Libertà) ou de Forza Italia, les grand rassemblements qu’avait fait Berlusconi. Ce sont les raisons pour lesquelles j’ai décidé de ne plus soutenir ce parti là. La Lega prend un chemin qui est loin de ce que j’ai pu y faire toutes ces années. [...]
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