[vc_row css=”.vc_custom_1580121232913{margin-right: 25px !important;margin-left: 25px !important;}”][vc_column][vc_column_text]
Et dire qu’on les pensait dans le même camp ! Pourtant proche d’Édouard Philippe, Laurent Marcangeli, maire d’Ajaccio candidat à sa réélection, n’a pas hésité à tancer l’attitude qu’aurait à son égard Marlène Schiappa dont le secrétariat d’État à l’Egalité entre les femmes et les hommes est pourtant placé sous la tutelle du Premier ministre. Le maire d’Ajaccio a souhaité mettre en évidence le soutien apporté par Marlène Schiappa à une liste concurrente de la sienne à forte coloration nationaliste.
Ajaccio, la ville impériale s’endormait paisiblement en cette nuit du 23 janvier. Quelques heures auparavant, le maire et candidat Laurent Marcangeli venait de présenter sa liste « Fiers d’être Ajacciens, Fieri d’esse Aiaccini », fruit d’un rassemblement entre gens de droite, de gauche, nationalistes et centristes, notamment ceux de LREM : « Qui peut nier aujourd’hui que cette liste est la parfaite réincarnation de cette ville, de ce que pense cette ville depuis toujours ? Cet amour d’Ajaccio est la première chose que nous voulons montrer car nous ne sommes pas les candidats des nationalistes, nous ne sommes pas les candidats de la droite ou de la gauche, nous sommes les candidats d’Ajaccio ».
Son discours se voulait résolument mobilisateur, il était indispensable d’haranguer les fidèles soutiens et partisans de la première comme de la dernière heure. Le maire sortant se trouve, en effet, opposé à quatre listes, deux nationalistes, une de gauche et une de droite.
L’une des principales victimes de l’uppercut marcangelien sera la secrétaire d’État à l’Égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa.
L’idée que certaines de ces forces puisent se coaliser contre lui lors du second tour des élections municipales fait déjà son chemin dans certains cercles de la ville. Alors l’avocat et maire, le maire et avocat sait user d’éloquence, d’art oratoire pour convaincre et enchaîner les phrases chocs. L’une des principales victimes de l’uppercut marcangelien sera la secrétaire d’État à l’Égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa : « Nous avons un combat à mener. C’est naturellement celui de la vérité. Dans nos campagnes actuelles, je trouve que la vérité est très malmenée, brutalisée. Certains s’occupent des violences faites aux femmes. On a d’ailleurs une ministre pour s’occuper de ça. Elle ne m’aime pas beaucoup, vous savez ! Elle a même quelques amis dans l’autre camp qui étaient à la mairie, il y a six ans, et qui n’arrivent pas à se faire à l’idée qu’ils ont perdu ».
Lire aussi : Schiappa et Royal : maman et mamie des millenials
Laurent Marcangeli dégomme « les amis inconsolables » de Marlène Schiappa, en clair, des proches de l’ancien maire de gauche, Simon Renucci (par ailleurs pédiatre des enfants de Benjamin Griveaux) qui participent aujourd’hui à la campagne de Jean-André Miniconi, le candidat de Femu à Corsica, le parti politique du Président du Conseil exécutif, Gilles Simeoni, qui ne porte pas beaucoup Emmanuel Macron dans son coeur… Y aura-t-il ainsi un nouveau recadrage du Premier ministre envers sa secrétaire d’État ? La chose n’aurait rien d’anormal si l’on considère que l’intervention de Marlène Schiappa dans l’élection ajaccienne peut affaiblir un maire qui est aujourd’hui la seule personnalité politique à pouvoir s’opposer à la vague nationaliste corse.
En mars 2019, Marlène Schiappa confiait à l’hebdomadaire Valeurs Actuelles sa tentative d’organiser à Ajaccio une Gay Pride.
En outre, elle fragilise aussi LREM qui verrait pourtant d’un bon œil la réélection de Marcangeli comme garantie de faire tomber dans son escarcelle la cité impériale. Ainsi, le « progressisme municipal » d’En Marche risque de se briser dans ce cas particulier sur l’autel des amitiés… particulières. La secrétaire d’État est-elle sur ce point proche de partager les sentiments de son père, Jean-Marc Schiappa ? L’historien estimait en avril 2019 au micro de RCFM, la radio locale du réseau France Bleu que le Président Macron avait du mépris à l’égard des nationalistes corses.
En mars 2019, Marlène Schiappa confiait à l’hebdomadaire Valeurs Actuelles sa tentative d’organiser à Ajaccio une Gay Pride. Quelques mois plus tard, des échos parus dans la presse régionale envisageaient sa candidature aux municipales. Sans y habiter, on notera tout de même que la Secrétaire d’État a le don pour faire parler d’elle dans la cité impériale…
Jean-Pierre Nicolai
[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]