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Maman ! Ils ont vidé les bénitiers ! – Qui ça ils ? – Les curés pardi ! – Ils sont fous ! Je fus entre consternation et fou rire en apprenant la mesure d’hygiène prise par l’Église catholique en France. En pleine montée en puissance de la crise sanitaire du nouveau virus issu de la mondialisation des échanges, le Covid 19, voilà que l’Église ne veut pas être la dernière des organisations humaines trop humaines à réagir et se dote d’un plan pour participer à la nouvelle cause commune du moment.
Sous prétexte d’un risque de contagion lié à ce que tous les fidèles trempent le doigt dans la même eau, tout fut asséché et on dut se signer à sec en entrant dans la maison de Dieu. Il y eut un temps où on se servait de l’eau bénite pour guérir les malades, purifier les moribonds. On aspergeait pour éloigner la mort et le malin. Les évêques sont vraiment des hommes de peu de foi ! Vider les bénitiers est tout simplement diabolique. Faut-il que l’on fasse clôturer Lourdes et empêcher les malades d’y aller ? Faut-il faire obstruction aux miracles en attendant que Sanofi trouve et commercialise son vaccin ?
Et dire que dans l’Oise, ils sont allés jusqu’à se priver de messe ! Le pays s’excommunie tout seul sans attendre la faute de son monarque. Cela s’appelle choisir son enfer. Dans le reste du pays, on prit d’autres mesures. La paix du Christ ne se donna plus de main en main mais en Bluetooth avec un sourire. Moi qui aime faire la gueule à la messe, c’est raté !
La paix du Christ ne se donna plus de main en main mais en Bluetooth avec un sourire. Moi qui aime faire la gueule à la messe, c’est raté !
Pour communier, les modernes ont saisi immédiatement l’opportunité de prendre leur revanche face à ceux qui obstinément continuent de tirer la langue : communion dans la main obligatoire ! Contaminer Jésus est moins grave qu’attraper un méchant virus. C’est vrai qu’il s’en remettra, il a connu pire.
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Et puis allons jusqu’au bout, remplissons les bénitiers de gel hydroalcoolique ! Et quand nous serons tous excommuniés par les autorités sanitaires, ce sera le Jour du Seigneur pour tous avec pour les plus introduits auprès du PAF ecclésiastique, des custodes livrées par drones d’Amazon. Pour ma part, je m’arme d’un pistolet à eau bénite pour résister dans un monde où, comme dirait Pascal Jacob, « quand il n’y a plus de règles de morales, il y a des règles d’hygiène ».
Maximilien Friche
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