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Bertrand Galichon : “Coronavirus : une psychose déraisonnée se met en place”

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Publié le

28 février 2020

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Le docteur Bertrand Galichon est le chef adjoint du service des urgences de l’hôpital Lariboisière. Il répond à quelques questions au sujet du Coronavirus.

 

En l’état actuel des chose, une pandémie de type grippe espagnole vous paraît-elle envisageable ?

 

Très honnêtement, il faut avoir la sincérité de reconnaître que personne ne le sait. Le mode de vie, les déplacements des hommes et la température moyenne ne sont pas du tout les mêmes. Toutes les considérations sociologiques et écologiques sont différentes donc les situations ne sont pas comparables.

 

Estimez-vous que le système de santé français est en mesure de répondre à ce défi ou ce dernier est-il au contraire une occasion de nous remettre en question en profondeur ?

 

Notre système de santé est capable de gérer cette crise, mais à condition que l’on ferme BFM. On peut craindre que les médias fassent prendre des proportions complètement déraisonnables à l’épidémie. On commence à en voir l’effet aux urgences, avec des demandes qui ne tiennent pas la route et des attitudes de soignants qui ne sont pas raisonnables.

 

Notre système de santé est capable de gérer cette crise, mais à condition que l’on ferme BFM. On peut craindre que les médias fassent prendre des proportions complètement déraisonnables à l’épidémie.

 

Pensez-vous que les pouvoirs publics réagissent pour l’instant avec le sang froid nécessaire ?

 

Je trouve que la prise en charge est bonne. Je me demande toutefois si les capacités du système hospitalier ne seront pas débordées en cas d’épidémie majeure. Pour l’instant, les choses sont correctement gérées mais le problème est la psychose collective qui commence à monter.

 

La restriction de l’accès au frontières et la suspension des vols depuis les pays touchés est-elle une mesure afficace ou s’agit-il d’une mesure démagogique ?

 

Il doit y avoir des considérations politiques derrière tout ça mais il est évident qu’une telle mesure diminue les risques.

 

Lire aussi : Le Coronavirus, cette maladie de la société ouverte

 

Que pensez-vous de la théorie qui émerge depuis quelques jours selon laquelle la chloroquine permettrait de traiter le coronavirus ?

 

Non, c’est faux. Il n’y a aucun résultat probant dans ce sens pour l’instant. Je crois en tout cas que cette épidémie n’est ni la première ni la dernière et qu’une psychose déraisonnée se met en place. Il suffit de prendre les transports à Paris pour le constater.

 

Propos recueillis par Louis Lecomte

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