Le père de ce samouraï prie Bouddha avec ferveur et lit des traités de philosophie. Aussi, lorsque les missionnaires jésuites se pointent, il ne les fait pas chasser tels des clochards à la porte du Aldi, mais leur propose un duel au sommet. Pour la team Bouddha, Takayama-dono, et pour la team Jésus, un ménestrel aveugle converti par saint François-Xavier lui-même. Si vous avez déjà lu un bouquin dans votre vie, vous savez que le ménestrel l’emporte. Takayama-dono se fait baptiser ainsi que sa famille et son fils aîné, Ukon, qui devient Justo, notre futur samouraï du Christ.
Par suite d’un conflit de territoire, Takayama-dono est blessé ; son héritier, le jeune Ukon désormais Justo-kun, prend le relais pour repeindre la baraque et replanter leur bouffe locale. Il se démerde tellement bien que son père lui cède le pouvoir. Justo, sage et très pieux, se trouve alors au top du bottin mondain : il est ami avec Nobunaga, premier conseiller de l’Empereur, ainsi qu’avec Haraki, son puissant voisin, chez qui il apprend à faire du thé correctement auprès du grand-maître sad? Sen no Riky?.
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Cependant, ses deux amis, Nobunaga le conseiller et Haraki le seigneur de guerre, trépignent de se mettre mutuellement sur la tronche. Mais le lopin de terre de Justo se trouve pile au milieu des deux, et chacun le veut de son côté. Il a 25 ans à ce moment, et sa foi chrétienne compte plus que jamais. À l’âge où de nos jours, on glande en TD de droit, Justo va devoir arbitrer un dilemme terrible. Il confie à Haraki sa sœur et son neveu en otage, en le suppliant de renoncer à ce confit.[...]
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