« Si nous existons, c’est justement parce que les femmes se plaignent de n’avoir aucune information, ni sur la réalité de l’IVG, ni sur les risques possibles », nous raconte Hélène, une écoutante du site. « Si tout se passait bien comme les sites officiels le décrivent, on n’aurait pas besoin de nous », ajoute-t-elle. Elle nous explique qu’avec la crise sanitaire, la procédure s’est accélérée : « Une femme qui veut avorter, même une toute jeune fille, c’est fait dans les deux jours ». Il arrive même que certaines femmes les appellent pendant leur IVG médicamenteuse car elles se rétractent : « Lorsqu’elles nous le demandent, nous les mettons en relation avec un médecin qui va leur prescrire un antidote pour sauver le bébé ». Leur travail, c’est l’écoute. Elles accompagnent et soutiennent aussi celles qui ont avorté. Ainsi une jeune femme racontait tout récemment : « J’ai senti un truc qui tombait. Il était déjà bien formé. Je l’ai pris, lui ai parlé, l’ai jeté dans les toilettes et j’ai tiré la chasse d’eau ». [...]
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