Vous étiez en concurrence avec deux autres candidats - Isabelle Surply et Alexis Jolly - pour la tête de liste du RN en Auvergne-Rhône-Alpes. Qu’est-ce qui a conduit la commission d’investiture du parti à vous choisir ?
Tout ce que je sais, c’est que c’est un honneur d’avoir été choisi pour conduire la liste du Rassemblement national par le bureau exécutif, et en particulier par Marine Le Pen, que j’ai remerciée. J’ai évidemment appelé Isabelle Surply et Alexis Jolly, les deux autres candidats, pour leur témoigner ma volonté de travailler avec eux. Parce que la campagne, la vraie, commence maintenant, et c’est ensemble que nous allons la mener.
Quel bilan tirez-vous de la présidence de Laurent Wauquiez à la tête de la région ?
Tout d’abord, il faut noter que Laurent Wauquiez va utiliser ces élections régionales comme tremplin pour ses ambitions présidentielles. Ce n’est d’ailleurs pas propre à Laurent Wauquiez, puisque Xavier Bertrand partage le même objectif dans les Hauts-de-France. C’est aussi le reflet de ce que sont Les Républicains, puisque Laurent Wauquiez en fut président. Il a souvent le verbe haut la matin, notamment contre l’immigration, mais l’après-midi il subventionnera une association, Forum réfugiés, qui est favorable à l’accueil inconditionnel de migrants dans notre pays. Il y a donc chez lui, comme chez Les Républicains en général, un double-discours. En outre, quels sont les véritables chantiers, les véritables infrastructures, dont pourront bénéficier plusieurs générations, à mettre au crédit de Laurent Wauquiez ? Aucun.
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Concernant les relations Est-Ouest dans la région, rien n'a été fait : pour aller à Bordeaux aujourd’hui, il faut nécessairement passer par Paris. Nous avions eu des promesses de Laurent Wauquiez sur la liaison Lyon-Clermont-Ferrand : il faut toujours quasiment deux heures pour s’y rendre en voiture, et près du double en train ! Enfin, il y a l’exemple de la subvention à SOS Chrétiens d’Orient. C’est un sujet qui me touche beaucoup, puisque je me suis rendu en Syrie, au Liban, en Égypte, et que j’ai pu voir le traitement des minorités là-bas, et notamment des minorités chrétiennes. Laurent Wauquiez était d’accord pour subventionner cette association qui vient en aide à ces minorités chrétiennes, et finalement, à deux reprises, et sous la pression de la gauche, a retiré cette subvention. Les Républicains subissent la dictature de la gauche. [...]
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