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Après l’Autriche, l’Italie. Le réveil des nations en Europe ?

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22 mai 2018

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@DR

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Le 4 mars, la coalition de centre-droit était arrivée en-tête des élections générales italiennes à 37% des suffrages exprimés, portant la Lega de Matteo Salvini, allié du Front National, à la tête de celle-ci à 17,4%. En deuxième position, la formation populiste du Mouvement 5 Étoiles avait obtenu 32,7% des suffrages exprimés. Si l’alliance entre le M5S et la Lega sur une ligne hostile à l’euro, à Bruxelles et à la crise migratoire semblait dès le départ plus que probable, elle s’est heurtée au fonctionnement du système politique italien et aux ambitions de chacun. Très tôt, le jeune dirigeant du M5S a fait part de son hostilité à l’encontre d’une alliance avec Forza Italia, la formation de Silvio Berlusconi.

 

Seulement, cette exclusion aurait relégué Matteo Salvini au deuxième rang en termes de sièges et aurait avantagé le M5S dans la formation du gouvernement. « Il reste à travailler sur le programme, sur les échéances, sur l’équipe et les choses à faire » a convenu Matteo Salvini. « Soit on conclut rapidement, soit on retourne voter », avait-il menacé, conscient qu’un nouveau scrutin n’avantagerait pas le M5S. Le président de la république italienne Sergio Mattarella avait donné aux dirigeants des deux formations jusqu’au 13 mai pour former un gouvernement. Paradoxe, Silvio Berlusconi a finalement donné son feu vert à Matteo Salvini pour une alliance jaune-vert avec le soutien de Forza Italia et sans compromettre les alliances de la droite au niveau local et régional. Désormais, c’est fait. M5S et Ligue gouverneront ensemble.

 

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« Une des hypothèses est de choisir une tierce personne à la forte notoriété qui aurait la confiance des citoyens italiens et des partenaires internationaux de l’Italie », avait expliqué Vincenzo Spadafora, un des principaux cadres du M5S, dans une interview accordée au Corriere della Sera. La Ligue a a fini par se rallier à cette idée. Le nom de Giampiero Massolo, diplomate italien dirigeant de Fincantieri, une société de construction navale a un temps circulé, de même que les moins probables économiste Enrico Giovanni et Giulia Bongiorno. Ce sera finalement Giuseppe Conte, un juriste rassurant et peu connu qui sera chargé d’appliquer le contrat de gouvernement.

 

Celui-ci comporte un ensemble de mesures défendues par les deux partis en particulier, comme la transparence, la régionalisation ou la lutte contre l’immigration. Sur la transparence, une nouvelle loi anti-corruption dans les secteurs public et privé et une loi de réglementation du conflit d’intérêts pour les élections pourraient être adoptées, selon le modèle en vigueur aux États-Unis. On retrouve aussi le référendum pour l’autonomie fiscale de la Lombardie et de la Vénétie, ainsi que la régionalisation du concours d’enseignant. D’importantes mesures sociales sont au coeur de l’accord, défendues au cours de la campagne, comme le revenu de citoyenneté sur le modèle de celui en vigueur dans la région Lombardie à 800 euros, ou encore l’abrogation de la loi Fornero sur le système des retraites.

 

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Il conviendra de suivre avec la plus grande attention les politiques qui seront effectivement menées en matière d’immigration et de politique étrangère. Si la loyauté envers l’OTAN est renouvelée, l’accord de gouvernement ira vers une normalisation réelle des relations avec la Russie. Rappelons que Matteo Salvini applique de la sorte le programme des partis européens de l’Europe pour les Nations et la Liberté dont la Ligue fait partie. Une volonté qui pourrait conduire au renforcement d’une Europe allant de l’Atlantique à l’Oural et coopérant dans la lutte contre l’islamisme. Les futurs alliés entendraient également évoluer vers une Europe qui défende l’intérêt des nations et affiche clairement sa volonté de renégocier les traités européens.

Si la loyauté envers l’OTAN est renouvelée, l’accord de gouvernement ira vers une normalisation réelle des relations avec la Russie

Les pays de l’Est et la récente union des droites pour le nouveau gouvernement en Autriche, des États qui appliquent une réelle politique identitaire et nationale, semblent avoir inspiré un souffle nouveau en Europe de l’Ouest. L’accord de gouvernement, outre la réhabilitation de la nation, prévoit de suivre le modèle autrichien en revoyant les relations avec les communautés islamiques dans le but d’enrayer la propagation du terrorisme en Italie et d’exclure les étrangers en situation irrégulière sur le sol italien. Une mesure qui doit être suivie de prés par la droite française dans le cas des intrusions illégales par Menton et le col de l’Échelle et sur lesquelles le gouvernement français ferme les yeux.

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