[vc_row][vc_column][vc_column_text css=”.vc_custom_1540992885023{margin-right: 25px !important;margin-left: 25px !important;}”]
« Pas de vague » a-t-on recommandé aux Français pendant des décennies. Résultat ? C’est un tsunami qui arrive.
« Il existe des endroits où le fait de ne pas être issu de l’immigration peut poser problème à des gens qui sont issus de ces quartiers et qui peuvent se sentir exclus. ll y a des endroits où il y a des regroupements qui se sont faits, génération après génération, et qui donnent le sentiment que l’on est dans une forme de “colonisation à l’envers”. C’est ce que m’a dit un jour une de nos concitoyennes, qui ne votait plus à gauche car elle avait l’impression d’être “colonisée”. Ce message-là, je l’entends », a dit Olivier Faure au micro de France Inter après avoir été interpellé sur la question du racisme anti-blanc. Une sortie pour le moins étonnante mais qui s’inscrit dans un contexte général de libération de la parole.
Il en faut peu pour mettre le feu aux poudres dans la France de 2018. Ainsi, la diffusion d’une vidéo d’une enseignante menacée par un pistolet à billes réaliste dans une salle de classe du lycée Edouard-Branly de Créteil a provoqué des centaines de milliers de réactions accompagnées du mot-dièse « Pas de vague » sur les réseaux sociaux, dénonçant le laxisme dans l’éducation nationale et l’hypocrisie de l’administration qui fait tout pour que ces violences subies par les professeurs soient tues ou minorées. Le sentiment d’abandon des professeurs, livrés à eux-mêmes dans des établissements où les élèves sont déjà des caïds formés à la loi de la rue, est immense. Il est similaire à celui que décrivent les policiers ou les infirmières de certains hôpitaux – le SAMU du Var a récemment acquis un lot de gilets pare-balles -, derniers garants d’un Etat proche d’être failli, tenant tant bien que mal dans le grand vent de la France d’après.
Lire aussi : Gérard Collomb : l’ennemi de l’intérieur
Comme l’a avoué Philippe Vincent, le président du SNPDEN (le syndicat des personnels de direction de l’Education nationale) dans les colonnes de L’Obs, les autorités académiques recommandent depuis plusieurs décennies de « limiter le recours aux procédures disciplinaires, aux conseils de discipline et aux expulsions définitive », privilégiant « le dialogue (et) la recherche de compromis » à la sanction. Les directeurs d’établissement ont donc été progressivement transformés en thérapeutes, en psychanalystes pour jeunes « en souffrance », à la manière de l’instit Gérard Klein capable de résoudre le conflit israélo-palestinien armé d’un paquet de gâteaux et de sodas. Forte avec les faibles et faible avec les forts, l’éducation nationale est à l’image de la société. Ni plus ni moins. Au nom du dieu égalité, devenu égalitarisme, elle a renoncé au mérite et a privilégié le nivellement par le bas. Elle n’instruit plus mais tente péniblement de rééduquer des gamins qui gagnent trois fois la paye du professeur moyen en vendant de la cocaïne ou en faisant le guet pour le trafic. Dans les quartiers de l’immigration, le professeur est un représentant de l’Etat comme le policier, donc de la France qu’on déteste, qu’on méprise, qu’on ne respecte plus.
Le monde ne bascule pas dans le populisme, c’est l’Occident qui revient d’un post-nationalisme hédoniste qui n’a cours nulle part ailleurs dans le monde, et qui, un peu partout, tend à montrer ses limites
Au Brésil environ 100 personnes par jour meurent dans des circonstances violents. Un Bataclan quotidien dû à l’insécurité dans ce quasi narco-Etat corrompu, longtemps dirigé par la gauche Lula, totem de la gauche progressiste mondiale. N’allez pas chercher plus loin les raisons qui ont poussé les Brésiliens à élire le diable Bolsonaro. Ils n’avaient pas envie d’ajouter la ruine financière totale dans le style vénézuelien à l’insécurité endémique des grands pays d’Amérique latine. Là-bas comme chez nous, le « pas de vague » sur lequel prospère le désordre finit immanquablement par déclencher des tsunamis, des raz-de-marée emportant tout sur leur passage. Emmanuel Macron peut bien désigner à la vindicte les « esprits fous » polonais et hongrois ; le Fidesz et le PIS parviennent à se maintenir au pouvoir sans tricher, soutenus par leurs peuples. Le monde ne bascule pas dans le populisme, c’est l’Occident qui revient d’un post-nationalisme hédoniste qui n’a cours nulle part ailleurs dans le monde, et qui, un peu partout, tend à montrer ses limites.
[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]