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Agression lors d’une soirée de l’Etudiant libre à Rennes : le rédacteur en chef s’exprime

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Publié le

28 novembre 2019

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Mercredi soir, une réunion de l’Etudiant libre a été violemment attaquée par des militants d’extrême-gauche. Le rédacteur en chef du journal, Stanislas Rigault, revient avec nous sur les circonstances de cette agression. 

 

Avant l’agression, aviez-vous perçus quelques signes avant-coureurs qui auraient pu indiquer que les choses tourneraient mal ?

 

Le premier signe, certes discret, dont nous disposions, était le fait que la soirée se déroule dans la ville de Rennes, qui n’est pas connue pour sa réceptivité aux idées patriotes. Nous n’avions cependant pas vu les messages sur Facebook qui appelaient à tout casser dans le bar.

Nous avions prévu de passer une bonne soirée, d’avoir des échanges constructifs et pas forcément d’avoir des démêlés avec les gens qui s’en sont pris à nous.

 

L’événement a-t-il été un succès en terme d’affluence ?

 

Notre événement a accueilli quarante personnes, ce qui constitue un beau succès pour notre première à Rennes. Nous étions vraiment heureux d’avoir réunis autant de monde, d’autant qu’il y avait des gens de tous horizons.

 

L’attaque s’est-elle produite rapidement après le début de votre soirée ?

 

Oui, en fait nous avons eu très peu de temps avant que l’attaque ne survienne. La soirée a commencé a huit heures et vers huit heures et demi les antifas ont débarqué. Comme vous pouvez l’imaginer, la soirée s’est arrêtée net à ce moment-là.

 

Comment s’est déroulée l’agression précisément ?

 

Elle a été le fait d’une vingtaine de personnes cagoulés, nous ne connaissons pas leur nombre exact. Ils ont commencé par jeter des canettes de bière sur les gens qui se trouvaient à la terrasse de l’établissement et sur la façade de ce dernier.

Notre événement était organisé dans une salle au sous-sol du bar, c’est là que la plupart de nos lecteurs et de nos rédacteurs se trouvaient au début de l’agression. Quand ils ont commencé à remonter, les autres leur ont lancé un liquide qui a été pris pour de l’acide. Il s’agissait en fait d’ammoniac. Une des personnes présentes à notre événement s’en est prise dans l’œil. Heureusement qu’il avait des lunettes, ce qui a limité les dégâts !

Après ces jets de liquide, tout le monde a reculé à l’intérieur puis les pompiers sont arrivés ce qui a ramené le calme.

 

 

 

La police est-elle intervenue rapidement ?

 

Elle a mis un peu de temps à arriver. Rien de scandaleux non plus, les faits se sont tout de même déroulés dans le centre de Rennes. Nos agresseurs ont tout le même eu le temps de jeter des chaises sur la devanture du bar. Leur attaque a eu lieu dans un laps de temps assez court mais elle a été assez violente.

 

Le bar a-t-il subit des dégâts ?

 

Il n’y a pas eu de dégâts à l’intérieur du bar mais il y en a eu à l’extérieur. De même, le restaurant voisin qui n’avait aucun rapport avec notre événement a aussi été ciblé par des jets de chaise. Ceux qui en avaient après nous n’ont pas eu la délicatesse de s’en prendre au bon bar !

 

Lire aussi : « Et naturellement vous pouvez tirer » : l’extrême-gauche terroriste

 

Avez-vous pu vous défendre contre eux ou pas ?

 

Certains lecteurs de l’Étudiant libre étaient en terrasse au moment de l’arrivée des antifas. Leur idée a alors été de se défendre contre eux, de leur “rentrer dans le lard”, vous m’excuserez l’expression.

C’est au moment où un liquide a commencé à être jeté, liquide qui s’est révélé être de l’ammoniac, que tout le monde a fait demi-tour pour ne pas prendre de risques inutiles. Une retraite stratégique était la meilleure option.

 

Que pensez-vous du traitement médiatique de l’affaire, en particulier du papier que Ouest France y a consacré ?

 

Le papier de Ouest France est très prudent, un peu trop même. En fait, à mon sens, il est clairement scandaleux. Même si les faits sont retranscrits correctement, le journal oublie totalement, ou plutôt fait exprès, de ne pas parler d’extrême-gauche. Ce terme n’est jamais employé dans ce papier. L’Étudiant libre est par contre clairement qualifié comme un journal de droite conservatrice. Nous sommes situés politiquement comme pour justifier notre agression dans une ville connue comme étant de gauche.

La retranscription des faits ne me paraît pas scandaleuse mais l’analyse et la sémantique employée me semblent assez malhonnêtes.

 

Vous allez engager des poursuites judiciaires ?

 

La personne qui s’est pris de l’ammoniaque va effectivement porter plainte, si ce n’est déjà fait. Et le propriétaire de l’établissement également, en particulier par rapport aux dégradation qui ont été faites. Il était scandalisé par cette violence, et n’a rien contre nous.

 

Cette attaque remet-elle en cause l’organisation de futurs événements ?

 

Absolument pas. Nous avons d’ailleurs comme objectif de revenir à Rennes. Il n’y a pas de raison que nous ne puissions pas aller dans certains endroits.

 

C’est important de garder un contact direct, rencontrer les lecteurs, échanger avec eux.

 

J’ai lu sur les réseaux sociaux « c’est Rennes, il fallait s’y attendre » : c’est Rennes mais ça reste la France, et je pense qu’on a encore le droit de faire ce qu’on veut, d’aller où on veut. Dans les autres villes tout s’est très bien passé : à Lyon il y avait cent quinze personnes et aucun incident, à Orléans tout s’est bien passé également.

Pour distribuer nos journaux et consolider des réseaux de lecteurs et contributeurs, nous faisons un tour de France des villes étudiantes. Rennes en fait partie, comme Orléans, Lyon, Rennes, Lille, ou encore Marseille. Il y une quinzaine de villes dans lesquels nous avons implanté des relais. C’est important de garder un contact direct, rencontrer les lecteurs, échanger avec eux.

 

Lire aussi : Exclusif : un colloque universitaire annulé à Paris-Diderot sous la pression de l’extrême-gauche 

 

Avez-vous l’impression qu’il y a une immunité pour vos agresseurs, que ce soit judiciairement ou dans le traitement médiatique ?

 

Je pense qu’on a atteint un niveau de violence incroyable. J’ai plusieurs exemples. Voyez ce qui s’est passé à Lille avec les livres de François Hollande : ils ont été saccagés. On parle d’un socialiste ! Autre exemple, la cocarde étudiante s’est faite agresser à coups de matraques télescopiques. Concrètement, la prochaine étape c’est une personne qui va se faire tuer. Il faut en arriver là pour que les médias comme BFM en parlent ?

 

Mais faudra t-il un mort pour qu’on dise enfin que des milices d’extrême gauche sont armées et violentes ?

 

En l’occurrence, par chance, la personne qui s’est pris de l’ammoniaque dans l’oeil hier avait des lunettes. Il n’aura pas de séquelles à vie. Entre guillemets, ça n’est pas grave. Mais faudra t-il un mort pour qu’on dise enfin que des milices d’extrême gauche sont armées et violentes, qu’on sait très bien qui est-ce, et qu’il n’est pas normal que dans certaines villes un garçon en chemise et pantalon beige ne puisse pas se balader tranquille ? Je caricature à peine ! Et ils agressent également les filles, sans faire de différence. Ce n’est pas normal qu’ils fassent la loi comme ça.

 

Propos recueillis par Louis Lecomte et Ange Appino 

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