Le maquillage, un acte social
Ne pas se maquiller équivaut à sortir en pyjama. On met son mascara quotidien comme on enfilerait une veste. L’acte de présentation correcte de soi fait partie des gestes élémentaires de la société nippone. Cela se conçoit difficilement pour des mœurs européennes, nourries à l’individualisme. La pression est maximale : passé trente ans, les possibilités de mariage s’amenuisent considérablement. Si la société évolue pour se rapprocher de nos standards, le changement est lent et toujours feutré. Alors pour correspondre aux standards de beauté et chiner un mari de qualité, on bosse !
Tout est dans le regard
Pour parvenir au niveau esthétique voulu, les Japonaises ne lésinent pas. Les mieux loties de la société se paient un débridage, une opération de chirurgie esthétique courante pour ouvrir le regard et ressembler davantage aux Européennes. Celles qui ne peuvent se l’offrir se collent des minuscules scotchs sur les paupières plutôt lisses pour leur donner le pli supplémentaire qui n’existe pas en Asie. On appelle cela le futae mabuta. Et c’est un succès auprès de ces messieurs, dont l’écrasante majorité préfère les femmes aux yeux transformés de la sorte.
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