[vc_row][vc_column][vc_column_text css=”.vc_custom_1556701195486{margin-right: 25px !important;margin-left: 25px !important;}”]
Un triangle amoureux à Hambourg en 46 ou les derniers jours d’une quincaillerie tenue par un ex maoïste …Que faut-il voir ou ne pas voir au cinéma cette semaine.
CŒURS ENNEMIS
De James Kent avec Alexander Skarsgård, Keira Knightley, Jason Clarke
Hambourg, 1946. Au sortir de la guerre, Rachel rejoint son mari Lewis, officier anglais en charge de la reconstruction de la ville dévastée. Emménageant dans leur nouvelle demeure, elle découvre qu’ils devront cohabiter avec les anciens propriétaires, un architecte allemand et sa fille. Alors que cette promiscuité forcée avec l’ennemi révolte Rachel, la haine larvée et la méfiance laissent bientôt place chez la jeune femme à un sentiment plus troublant encore.
Voici un film qu’on aurait aimé adorer. On aurait aimé saluer une fresque furieusement passionnelle et déchirante où le bouillonnement intérieur fébrilement inhibé attend son heure, mais non. Ici, tout est accouché au forceps, l’écriture se révèle grossière et bancale, la caméra balourde ne sait pas quoi fixer et Keira Knightley d’ordinaire juste, surjoue affreusement… Une grande déception.
Arthur de Watrigant
Lire aussi : La France des années 60 et 70 s’éteint
68, MON PÈRE ET LES CLOUS
De Samuel Bigiaoui
Ouverte il y a trente ans en plein Quartier latin, la quincaillerie Bricomonge va fermer. À l’heure de l’inventaire, Samuel Bigiaoui accompagne son père dans ses derniers moments, tentant de comprendre comme ce militant maoïste et intellectuel diplômé a pu devenir vendeur de clous.
Touchant parce que personnel – il s’agit de l’histoire de son père – le réalisateur parvient à une dimension universelle en filmant la disparition de ce petit commerce de proximité. Une profonde mélancolie traverse ce film sans qu’il devienne jamais ennuyeux. On y goûte la nostalgie d’un monde qui disparaît, d’un certain localisme où le vivre ensemble n’avait pas besoin de slogan pour être une réalité, mais aussi la nostalgie d’une génération qui, en voulant tout déconstruire en raison du fantasme mortifère d’un monde idéal, a sapé tout ce qui leur assurait un véritable avenir.
Arthur de Watrigant
[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]