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Coordination Rurale : « Il faut mettre en place une exception agriculturelle »

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Publié le

26 mars 2021

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Hier, les agriculteurs faisaient une nouvelle fois éclater leur colère lors d’une manifestation organisée par la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA). Accompagnés de leurs tracteurs, ils sont venus afficher la détresse de la France agricole. « Loi EGALIM, c’est nous qu’on trime », tels sont les slogans brandis sur leurs pancartes. Alexandre Armel, du syndicat agricole la Coordination Rurale, a accepté de nous éclairer sur la situation. Entretien.
Tracteurs

Le 9 mars dernier, des agriculteurs se réunissaient à Aurillac pour allumer des feux de détresse. Ce jeudi 25 mars, plus de 500 tracteurs se sont rassemblés à Clermont-Ferrand pour manifester. Quelles sont leurs revendications ?

Les revendications de la manifestation d’hier à l’appel de la Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants Agricoles (FNSEA) étaient très floues. C’est pour cela que nous n’avons pas voulu prendre part à cette manifestation. D’un côté on nous disait « il faut du prix sur nos animaux d’élevages » et de l’autre la FNSEA revendiquait le fait qu’il ne fallait pas que la politique de récolte bouge… Quand nous avons une Politique Agricole Commune (PAC) qui doit complètement se réorienter, nous ne pouvons pas dire qu’il ne faut pas qu’elle bouge et qu’elle reste telle qu’elle est. Bien que , si cette PAC avait fonctionné, on ne serait pas en train de manifester.

Avec le nouveau plan de la PAC, il y aurait une diminution de moitié prévue sur l’ABA, c’est-à-dire sur l’Aide au Bovin Allaitant. Pouvez-vous nous expliquer cette réforme et ce qu’elle implique pour les agriculteurs ?

Il y aurait en effet une diminution parce que le ministère a prévu de fusionner l’enveloppe Bovin Allaitant avec l’enveloppe Lait. Nous, la Coordination Rurale, y sommes opposés. Le nouveau mode de calcul des animaux pour l’aide nous convient très bien : cela passerait d’une aide sur une unité de gros bovins plutôt qu’à un animal en lui-même. Cela permettrait aussi un rééquilibrage de l’engraissement avec les animaux d’export.

Lire aussi : Coordination rurale : « Le système actuel ne rémunère pas nos productions agricoles à leur juste prix »

Cependant nous ne sommes pas du tout d’accord avec le ministère sur le fait de la fusion de ces enveloppes. Aujourd’hui, il faut deux enveloppes bien distinctes avec une enveloppe viande qui soit forte, plus forte sur la viande que sur le lait pour permettre quand même à nous, éleveurs, de ne pas nous retrouver sans rien. [...]

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