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Effet Bœuf : la vente en direct sur internet au service des éleveurs français

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2 février 2023

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Constat terrible et déprimant : les éleveurs français ne vivent plus de leur métier. De plus, ils ont le sentiment d’être des petits maillons dans la chaîne de production alimentaire. Prisonniers de leurs investissements, ils dépendent des grandes centrales d’achat qui fixent le prix de la viande. C’est pour se libérer de cet étau que des éleveurs se lancent aujourd’hui dans la vente directe par internet.
boeuf

La France a perdu en dix ans 100 000 agriculteurs. Ils ne sont plus que 389 000 en 2020. Une réduction qui va de pair avec la disparition de 100 000 exploitations. Cette hémorragie touche particulièrement les fermes spécialisées dans la production de lait et de viande. Les éleveurs sont aujourd’hui minoritaires face aux céréaliers, arboriculteurs et viticulteurs. 

La France est devenue une nation de grandes cultures (céréales, oléagineux, betteraves, pommes de terre), qui nourrissent les hommes mais aussi les bêtes. L’augmentation de la consommation de viande a provoqué l’extension des cultures intensives de soja et de maïs. Une vache produisant trente litres de lait peut consommer vingt kilos d’herbe et de compléments alimentaires par jour. LaFrancecompteaujourd’hui112000 exploitations de grandes cultures pour seulement 48 000 producteurs de viande. 

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L’affaiblissement des éleveurs s’accompagne d’un sentiment de révolte. Une carcasse est vendue 3,80 euros le kilo après trois ans de travail. La viande de bœuf est vendue en supermarché entre 15 euros le kg (steak haché) et 40 euros le kg (tournedos, entrecôte). La différence est empochée par les intermédiaires : abattoirs, bouchers et supermarchés. La marge des éleveurs est modeste, elle devient de plus en plus dérisoire. Car si les prix d’achat ne bougent pas, le coût des matières premières explose : électricité, carburant et compléments alimentaires. Une hausse estimée à 270 euros de charges supplémentaires par bête. Une hausse qui pousse certains exploitants à réduire leurs troupeaux pour se lancer dans la production plus rémunératrice de céréales. 

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